Voici un titre trompeur car ce n'est pas vraiment une astuce pour suivre toute l'actualité geek que je souhaite vous présenter, mais mon pire cauchemar, pardon, l'actualité des jeux vidéos.

Canard PC est donc mon pire cauchemar LE magazine préféré de mon namoureux. En fait c'est le seul qu'il lit, qu'il dévore lors de sa sortie, qu'il relit un peu plus tard, qu'il utilise comme référence, bref qui fonde une partie de sa culture geek / jeux vidéos / PC. Difficile de vivre avec lui et d'y échapper. J'ai même déjà lu plus d'un article.

Reprenons depuis le début. Canard PC décortique les sorties de jeux pour PC avec beaucoup d'humour. Imaginez être payé pour jouer toute la journée (enfin, en gardant quelques heures pour taper un article quand même). En début de magazine se trouvent des dépêches, des news, concernant parfois de façon obscure l'univers des PC. C'est là que régulièrement on parle de tricot (véridique), mais aussi un peu de cuisine (avec recette complète!), de jeux de société et surtout de beaucoup d'autres choses. C'est là que mon namoureux m'a montré une étude sur les différentes liseuses pour me permettre de choisir celle de mes rêves. Les dernières pages me sont totalement incompréhensibles et veulent donner les clés de la réussite à tous ceux qui veulent monter leur propre PC (acheter des pièces par-ci par-là, bidouiller et hop, un écran qui s'allume).

Je ne présente pas ce magazine uniquement pour remplir mon blog, m'attirer des nouveaux lecteurs ou participer au challenge geek. Enfin si c'est à cause du challenge geek que je vous en parle (et un peu en raison de ma dernière lecture, qui ne devrait pas vous intéresser plus, sur la construction du discours sur l'« illettrisme »). Mais surtout, le dernier numéro est sorti il y a peu de temps et donc je voulais partager avec vous, cet événement trop fréquent et tragique. A chaque nouvelle publication, mon namoureux se transforme en fantôme (ou en otaku gravement atteint), déambulant dans la rue et dans l'appartement son magazine à la main, ne parlant qu'en demi-phrase (ne parlant qu'à son magazine ?), oubliant la présence de sa formidable chérie et de son intrépide fille. C'est dangereux (ma fille pourrait se faire mal, hurler à la mort, il ne s'en rendrait pas compte) ! C'est lassant (essayer de poser des questions sur le menu du soir à quelqu'un qui ne vous écoute pas) ! C'est contagieux (petit à petit, je me retrouve à comprendre de quoi il parle, à ouvrir spontanément de vieux magazines, non pour les jeux vidéos mais pour des questions sur les droits d'auteur par exemple) !

D'un point de vue féminin, Canard PC peut être envisager comme un accessoire (à poser sur la table d'un café pour attirer le mâle geek (oups le mâle geek n'est pas dans le café mais sur son pc)) ou comme LE dictionnaire qui pourrait vous donner un peu de conversation à une soirée entre copains fan de jeux vidéos (acheter le tout dernier, apprenez par cœur un article et vous devriez pouvoir devenir la reine de la soirée) ou simplement pour comprendre celui qui partage votre vie.

Bon sur ces sages paroles, je retourne jouer à Assassin's Creed II et quand j'aurai enfin tuer Emilio je vous raconterai que finalement ce n'est pas si mal que ça comme jeu...

Me voilà de retour sur le sol français. Je ne sais pas ce qu'il en est de vous, mais lorsque je prépare mon sac de voyage, j'ai toujours peur de manquer de lecture (d'ailleurs, j'ai décidé de m'offrir une liseuse si je parviens à avoir un contrat avec l'autoentreprenariat que je lance). Du coup je passe des heures, pendant la semaine précédent le départ à me torturer pour avoir assez à lire, sans que ce soit trop lourd. Pour quatre semaines au Japon, j'avais finalement opté pour Anna Karénine (dont j'avais lu une vingtaine de page pour être sûre d'apprécier) et Salmon fishing in the Yemen (court mais en anglais, donc long).

Finalement je n'ai ouvert Anna Karénine qu'après 10 jours de voyage, ne lisant qu'une page à la fois... J'ai eu une brusque accélération lors d'un vol domestique, puis de nouveau rien. Et je n'ai même pas ouvert l'autre roman !

Si pendant le voyage cela ne m'a pas dérangé, en ouvrant mon courrier à notre retour, j'ai découvert plusieurs services de presse et j'ai voulu immédiatement les lire, tous. J'étais finalement frustrée et encore plus par l'histoire entre Anna et Vronski, et surtout la pauvre Kitty dont j'attends le rétablissement.

Du coup j'ai opté pour Le Pélican, un roman d'Odette Leclerc, en provenance directe du Canada. L'héroïne est romantique et fan d'amour courtois, elle cherche l'homme de sa vie, mais n'acceptera de se lancer dans une relation avec lui que si les bons signes se présentent avec.

Je voulais de l'amour, j'ai été servi. Le début est dégoulinant de mièvrerie, à base de cheval blanc et prince charmant. Mais finalement je me suis prise au jeu car Alexandrine (l'héroïne) est tellement obnubilée par son idée qu'on a envie de la secouer, de la faire redescendre sur terre et de lui montrer que les signes sont évidents, d'ailleurs le lecteur saisit très vite qu'elle sera la conclusion.

Une lecture légère, qui n'est pas sans rappeler la collection Harlequin, qui fait du bien au coeur tout rose, tant qu'on sait prendre du recul et rire des personnages.

Un roman qui a rempli sa fonction et qui me permet de continuer tout doucement ma lecture d'Anna Karénine (elle est enceinte !!!), de nouveau une page par jour. Un roman que je déconseille quand même fortement de mettre dans un sac de voyage, car il ne fait que 146 pages (absolument pas rentable sur le rapport espace occupé dans le sac / temps de lecture).

Le Pélican - Odette Leclerc - éditions Kody blue - 146 pages - disponible en format papier et électronique.

Les portes de la Mort, L'aile du dragon – Margaret Weis & Tracy Hickman – Pocket

Hugh-la-main est conduit au bucher pour un crime qu'il n'a pas commis. Assassin notoire et compétent, on lui offre une nouvelle chance en échange du meurtre de l'héritier au trône d'Arianus.

Lambic, doux rêveur, veut savoir pourquoi. Et sans s'en rendre compte il lance les guègues sur la voie de la révolution.

Haplo est un Patryn qui part en apprendre plus sur les royaumes des nains, des elfes et des hommes pour le compte d'un mystérieux seigneur.

J'ai lu ce livre sous la contrainte, non pas d'un éditeur ou d'un auteur trop insistant, mais sous celle de mon namoureux qui a adoré. Je déteste ce genre de contrainte. Quand elle vient d'un ami, je lis le roman et si je n'ai pas aimé, je peux espérer que le livre en question ne réapparaisse jamais dans une discussion. Mais là, mon namoureux je vis avec et il sait donc toujours plus ou moins ce que je suis en train de lire.

J'ai donc mis des mois à l'ouvrir, des semaines à finir le premier chapitre, et puis finalement, n'ayant que ça avec moi dans le train, je me suis lancée.

Ce n'est pas un coup de cœur, ni un livre dont je lirai la suite (elle n'est pas indispensable pour apprécier la conclusion de ce tome). Mais j'ai passé un agréable moment à suivre Hugh-la-main, a essayé de comprendre le secret de sa future victime et celui de son camarade de route impromptu. J'ai eu beaucoup plus de mal à apprécier Lambic et les nains en général. Tout d'abord car il arrive assez tardivement et que maîtrisant à peine les règles de l'univers, la découverte d'un nouveau royaume m'a prise par surprise et m'a coupée dans mon élan. Ensuite à cause du personnage avec lequel je n'ai pas accroché.

J'ai regretté de ne pas croiser plus de dragons, le titre et la couverture se posant telle une fausse promesse. En fait je ne lis que très peu de fantasy et en général ce que j'aime y trouver ce sont les dragons.

Par contre en progressant dans ma lecture je me suis souvenue d'une autre raison pour laquelle je n'aime pas lire les conseils de mon namoureux. Tous les jours (jusqu'à ce que je me plaigne haut et fort) il m'a demandé où j'en étais et si ça me plaisait. J'avais l'impression de passer un test et de ne pas savoir qu'elle était la réponse attendue de moi. Du coup, je ne vais pas me lancer dans un autre de ces conseils avant quelques temps... même si souvent ils sont plutôt pas mal.

Titre : La carte et le territoire

Auteur : Michel Houellebecq

Editeur : Flammarion

Jed Martin est artiste, tour à tour photographe et peintre. Dans le cadre de sa future exposition il travaille sur les métiers et choisit de faire le portrait de l'auteur Michel Houellebecq.

Incroyable mais vrai, voici un roman pour "adulte" sur ce blog. Non pas que je m'interdisais d'en parler, mais tout simplement je n'en lis plus. A l'exception de certains mangas en fait. Le pire : je n'ai pas choisi ce titre, il m'était imposé dans le cadre de mes cours... à côté de Proust et de Loti (je n'ai fini aucun de ces deux derniers, car le devoir portait sur Houellebecq, décevant hein !).

Comme j'ai un esprit de contradiction, plus une lecture m'est imposée et moins j'y prends plaisir.  Non pas que j'ai été vraiment déçue par ce roman, mais disons qu'il m'a laissé un sentiment d'indifférence et je pense que d'ici une semaine j'aurai aublié la plupart de son contenu. En vrai point négatif (propre au style de l'auteur parait-il) : l'abondance de marque. En vrai point positif : la facilité de lecture alors que les évènements sont loin d'être racontés dans l'ordre chronologique.

Quoiqu'il en soit, pour me remettre d'une lecture tellement sérieuse et réelle, j'ai été obligé d'enchaîner avec le deuxième tome de Hunger Games. C'est surprenant comme je me suis bien plus attachée à Katniss qu'à Jed Martin ;-)