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17 juillet 2015 5 17 /07 /juillet /2015 10:11

J'ai été volontaire à deux reprises, au Togo et au Kirghizstan et le sujet du volontariat me tient à coeur, même si aujourd'hui je ne repartirai pas de la même façon. (vaste sujet dont ce n'est pas le propos ici).

Il ne m'a donc fallu que les deux premières lignes de la quatrième de couverture pour décider de lire Là où naissent les nuages.

Mon père m'a attrapée par les épaules.

- Viens avec moi. Un voyage humanitaire, c'est le genre d'expérience qui marque une vie entière.

 

Amélia se sent coincée dans sa vie d'adolescente. Elle vit avec des parents lumineux, à l'aise, beaux, chez qui tout réussi. Des parents qui ont fait le tour du monde, travaillé au Soudan et réussi de brillantes carrières. Alors elle, elle mange, elle grossit et se prend à rêver d'être une autre de temps en temps. L'occasion se présente de façon aussi soudaine qu'inattendue lorsque sa mère reçoit une lettre de Mongolie, d'une association qu'elle soutient financièrement depuis des années après y avoir été volontaire quelques temps.

 

Il y a beaucoup de jeunes de 18 ans qui tentent de sauver le monde. Dans mes mauvais jours, je les trouve insupportable. Mais je dois admettre qu'ils sont pleins de volonté et que ce n'est qu'en se rendant sur place qu'ils prendront conscience de leur insignifiance (enfin c'est ce que j'espère). Sauver les petits africains c'est toujours plus classe qu'aider les sdf français.

 

Autant dire que j'ai débuté ma lecture avec un œil critique, mais rassuré par le seul autre titre que je connais de Annelise Heurtier (Le Carnet rouge, génial sur le Népal). Rapidement je me suis attachée à Amélia, si humaine, si juste, si honnête envers elle-même. Elle sait bien que des gamins vivent dans des conditions insupportables, mais elle n'est pas obligée de le voir pour de vrai et vivre avec le souvenir au quotidien, se dit-elle. Car Amélia n'a pas la fibre du jeune sauveur, au contraire, elle resterait bien chez elle, laissant dans la périphérie de sa conscience les misères du monde.

La réalité du terrain est également décrite avec justesse, les idées préconçues de notre vie occidentale, l'inutilité, la barrière de la langue, la banalité des gestes qui comptent.

 

J'ai finalement été déçue par le roman en raison de la fin. Amélia finit par découvrir un secret de famille et c'est nul, ça n'a rien à faire dans l'histoire, ce n'était pas nécessaire. Heureusement cela ne concerne qu'une petite vingtaine de pages.

Un récit que je recommande à tous ceux qui rêvent d'ailleurs, de vie qui compte et de rencontre improbable.

 

Là où naissent les nuages – Annelise Heurtier – Casterman – en savoir plus

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11 juillet 2015 6 11 /07 /juillet /2015 09:42

De Mike Horn j'ai souvent entendu parler de son incroyable aventure autour de la Terre en restant le plus proche possible de l’Équateur. Le stock de ma bibliothèque m'a cependant fait découvrir comme première lecture son aventure autour du cercle polaire arctique relaté dans Conquérant de l'impossible.

 

Mike Horn est un aventurier, dont le moral tient plus du sportif de très haut niveau qu'autre chose. D'ailleurs il se prépare comme un sportif, avec des entraînements et un choix de matériel qui ne doit rien au hasard.

C'est ainsi que l'expédition Arktos (20 000 kilomètres sur le cercle polaire arctique en 2 ans) débute par une tentative de rejoindre le pole Nord en solo.

 

Je ne comprendrai jamais totalement la motivation derrière une telle expédition, mais c'est assez incroyable à lire. Comment imaginer ce que l'on ressent à marcher tous les jours dans l'obscurité polaire par -45°C. Ou que l'on puisse se geler les poumons en inspirant trop fortement. Il y a des soucis de matériels, mais aussi un sens logique et pratique qui est poussé à l'extrême.

 

Une lecture parfaite pour l'été, dans laquelle on croise des ours, des loups, des renards polaires et des cultures dont je ne connaissais absolument rien. C'est d'ailleurs là ma frustration, curieuse des hommes que je suis, j'aurai aimé en savoir plus. Mais ce n'est pas le but je le sais bien, alors j'ai suivi un seul homme dans un monde très peu peuplé.

 

Conquérant de l'impossible – Mike Horn – XO Editions – en savoir plus

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25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 12:46

Douze femmes s'expriment sur le voyage. Le départ, le retour, les rencontres. A tour de rôle elles nous emmènent avec elle à travers le monde, dans des textes très différents et très personnels. Elles voyagent pour le plaisir, le travail, sur des routes de pèlerinage, au milieu des backpackers…

 

Il y a des textes que j'ai oublié aussitôt fini et il y a des voix, des mots, qui m'ont touché. Sylvie Lasserre entre autre offre un témoignage plein de forces. Et j'ai lu la plus déclaration d'amour envers un pays, celle d'Aude Créquy pour le Groenland. Chaque récit étant accompagné d'une biographie et j'ai noté plus d'un récit à me procurer.

J'ai aussi noté des phrases qui ont résonné en moi, lu au bon moment.

 

Il est étrange de voir combien les auteurs-voyageurs classiques sont si peu nombreux et tant adulés. Dire que je les connais si mal. Car Alexandra David-Néel et Nicolas Bouvier ont été cité plus d'une fois. J'espère pouvoir poursuivre mes rêves de voyage en leur compagnie.

 

C'est une très belle sélection de texte, sur le voyage au féminin. Mais un voyage fort et riche, sans peur et sans naïveté.

 

Voyageuses, partir avec… - Clara Arnaud, Anne Brunswic, Yanna Byls, Aude Créquy, Karen Guillorel, Evelyne Jousset, Gaële de la Brosse, Sylvie Lasserre, Alice Plane, Caroline Riegel, Aude Seigne, Ingrid Thobois – éditions Livre du monde

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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 08:21

 

http://www.aufildariane.be/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/9/7/9782352210610fs_2_.gifSuivre Ruffin sur l'un des chemins de Compostelle dans son récit Immortelle randonnée, c'est découvrir un auteur avec de l’autodérision, de l'humour, une pointe de bouddhisme et une grande écoute.

 

J'ai un faible pour les récits de voyage et je compte souvent l'Abyssin dans mes 10 livres préférés. Alors malgré une couverture rouge prétentieuse, quand on me l'a proposé à la bibliothèque municipale, j'ai saisi l'occasion.

 

Ce texte fait écho à Marche avant d'Alexandre Poussin. Les deux hommes marchent, parlent de la marche et de toutes les pensées qui peuvent nous habiter ou nous déserter.

Mais Ruffin nous invite à découvrir un monde dont j'ignorais tous, le sésame à retirer dans une association parisienne, les auberges réservés aux pèlerins, les pèlerins à vélo et ceux en autocar. L'Espagne se présente à nous sous un jour nouveau loin des soirées sans fin. Je ne connais absolument pas l'Espagne, et au fil des chapitres j'ai eu envie de partir, de rester chez moi, de marcher.

 

Au finale, je suis assez surprise car voici un récit de voyage qui m'a totalement séduite mais qui ne me donne absolument plus envie de partir voir St Jacques. Ruffin ne cherche pas à nous vendre une destination, il évoque les autoroutes et les couchers de soleil, la foule à Compostelle, son aéroport et le plaisir d'être arrivé.

 

Un livre que je recommande aux amateurs de marche, enfin surtout à ceux qui se rêvent marcheurs.

 

Immortelle randonnée – Jean-Christophe Ruffin – Editions Guérin

 

Retrouvez tous mes récits de voyage préférés ici.

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 18:05

 

http://www.paultheroux.com/images/books/dark.star.safari.001.jpgPaul Theroux est l'un de ces auteurs spécialisés sur le récit de voyage que je souhaitais lire depuis très longtemps. Le genre de souhait que l'on remet toujours à plus tard, jusqu'à ce que je tombe sur son titre Dark Star Safari dans la petite section anglophone de la bibliothèque de Castellammare del Golfo.

 

Dans ce récit, il se lance à l'assaut de l'Afrique, décidant de rallier le Caire au Cap (en Afrique du Sud) par le train, le bus et autres transports en commun locaux. Il a travaillé au Malawi et en Ouganda pendant sa jeunesse et souhaite retrouver des amis à l'occasion de ce périple.

Il fête ses soixante ans lors de son voyage et cet âge, son expérience préférable ainsi que ses quelques années en Afrique lui donne un recul très appréciable à lire et découvrir, puisqu'il s'associe à un caractère fort et une langue bien pendue. Agitateur, perturbateur, observateur et écrivain. Un beau mélange.

 

Un beau portrait de l'humanitaire (au vitriol), des paysages magnifiques, des rencontres touchantes et d'autres très politiques. Ce récit donne envie d'aller prendre le train en Afrique, de voyager pendant des jours, de se laisser aller (ce que je suis incapable de faire en voyage). Envie aussi de re-utiliser mon swahili car le roman compte quelques dialogues en VO ici et là. C'est agréable de comprendre, de ne pas avoir tout oublier.

Un auteur que j'ai envie de découvrir encore plus. Ça tombe bien, il a fait un périple autour du Royaume-Uni où je vais me rendre en avril.

 

Par contre je l'ai lu en anglais et je pense ne pas avoir saisi toutes les subtilités de la langues. Mais heureusement, ses références littéraires sont en partie francophone.

 

Dark Star Safari – Paul Theroux

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 08:00

 

http://www.images.hachette-livre.fr/media/imgArticle/CALMANNLEVY/2009/9782702139042-G.jpgMange, prie, aime est un livre qui me tente depuis des années et que j'ai dédaigné avec la sortie du film et les critiques plutôt négatives qui l'accompagnaient. Mais l'auteur est très réputé dans le milieu des auteurs de voyage américains et j'avais très envie de découvrir son univers.

Coïncidence ou acte inconscient, j'avais oublié que le roman commençait en Italie. Hors je l'ai entamé deux ou trois jours avant de m'y rendre. Autant vous dire que mon premier repas italien a été composé de pizza et tiramisu !

 

L'auteur nous raconte comment après son divorce elle part se faire plaisir en Italie, apprendre à méditer en Inde et trouver l'équilibre à Bali.

 

J'ai entamé ce livre pleine d'appréhension concernant la partie « prie » en Inde. Mais finalement, il s'agit d'un récit de voyage dans le pur style américain et moi ça me convient tout à fait.

A savoir que comme dans le récit Wild, le plus important ce n'est pas le voyage à travers le monde, mais le voyage à l'intérieur. Elizabeth Gilbert offre un récit autobiographique avant même de faire un récit de voyage. C'est également accentué par ses efforts pour apprendre à méditer dans un ashram en Inde.

 

Ce livre m'a convaincu que je pouvais parvenir à me débrouiller en italien. Et il a remis dans mes priorités une envie forte depuis le début de mon propre nomadisme : apprendre à méditer.

 

Par contre, la troisième et dernière partie concerne l'équilibre et l'amour et m'a semblé très anecdotique par rapport à l'ensemble du livre.

Quoiqu'il en soit, je ne désespère pas de réussir à publier moi aussi le récit de mes pérégrinations... il me faut simplement commencer à les écrire.

 

Mange, prie, aime – Elizabeth Gilbert – Le livre de poche

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26 août 2013 1 26 /08 /août /2013 07:00

 

http://www.unmonde-montagnes.com/Recits-:-Voyages-et--Aventures/No-man-Iceland1333531175.jpgLes récits de voyage en famille sont loin d'être très nombreux en librairie. On tombe rapidement dans le tour du monde en camping-car, avec des familles malheureusement souvent stéréotypés. Alors malgré les avis peu encourageants de certains libraires, j'ai quand même décidé de donner sa chance à Damien Artero qui raconte sa petite aventure familiale en Islande.

 

Avec les deux femmes de sa vie, sur un tandem équipé d'une petite carriole, il se lance à la (re)découverte des Islandais, de leur histoire et de leurs légendes.

Une écriture simple, un peu trop romantique pour un récit qui prend ses distances avec l'organisation linéaire chronologique tant usitée. Les chapitres sont entrecoupés de récits de fiction où les pensées d'un elfe sont transcrite, un elfe qui par curiosité entreprend de suivre les trois cyclistes. S'y ajoute des narrations également de fiction, de type omniscient, pour entrer dans la vie des Islandais rencontrés sur la route.

 

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce récit car je me retrouve pas mal dans la façon de concevoir le voyage, le monde. C'est également un grand cri d'amour de l'auteur à sa fille.

Mais d'un point de vue plus littéraire, les éléments de fiction m'ont plus ennuyés qu'autre chose. Un récit à lire pour le contenu et non pour la forme.

Et pour y ajouter quelques images, documentaire de 6 minutes en ligne juste .

 

No man iceland – Damien Artero – Arthaud

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Bonjour, je suis Tiphanya, j'ai créé ce blog et pendant trèèèès longtemps, j'étais la seule à y partager mes chroniques littéraires.

Depuis peu, j'ai décidé d'associer ma fille Nine (né en novembre 2011) car elle voit beaucoup de choses qui m'échappent complètement. J'ai choisi de vous transmettre ses mots, ses remarques, ne touchant qu'à la grammaire pour rester le plus proche de ses idées.

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