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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 07:00

Ce blog a décidé de s'associer à un projet ambitieux : chroniquer l'ensemble des livres de la rentrée littéraire ! Vous retrouverez donc aussi cette chronique sur le site Chroniques de la rentrée littéraire qui regroupe l'ensemble des billets réalisées dans le cadre de l'opération.Pour en savoir plus.

 

Titre : Le comptable indien

Auteur : David Leavitt

Editeur : Denoël & D’Ailleurs

 

En janvier 1913 le mathématicien Hardy reçoit une lettre d’Inde, qui lui met suffisamment l’eau à la bouche pour lui faire penser que son expéditeur a l’étoffe d’un grand mathématicien. L’auteur, Ramanujan, se révèle effectivement un génie. Hardy et l’un de ses collègues, Littlewood, vont tout faire pour lui permettre de venir à Cambridge, puis travailler avec lui pendant son séjour qui coïncide avec la première guerre mondiale.

Au cours du roman, les histoires personnelles de Littlewood, Hardy, Ramanujan ainsi que celle de Mme Neville (hôte de l’indien) s’entrecroisent et témoignent de leur époque.

 

Si au départ le roman donne la promesse d’un thriller mathématique (idée soutenue par la 4e de couverture), il se révèle être tout autre. Sa construction décousue, avec l’alternance de focalisation (d’interne à  omnisciente) et les changements épisodiques de narrateurs (Hardy restant le narrateur principal), casse la linéarité des évènements racontés et multiplie les points de vue sur un même évènement. Le style reste agréable pour un roman biographique et évite l’écueil de la lourdeur qui va souvent de paire avec les biographies.

 

Au premier abord le thème principal semble être le mathématicien Ramanujan, mais au fur et à mesure que l’action progresse, l’accent est mis sur l’importance des sentiments et la vacuité de l’existence des personnages même si quelques formules font irruption à intervalle régulier.

Ramanujan, comme tous les autres, est balayé par une tourmente tranquille, que les remous de la guerre provoquent à distance dans l’Angleterre épargnée par les combats. L’amour et la solitude sont ainsi des thèmes centraux

Ramanujan est complètement fou d’amour pour une femme qu’il a épousé alors qu’elle avait 14 ans et qu’une mère castratrice lui cache. Il est juste perdu dans un pays qui n’est pas le sien, sans ami, sans nouvelle de ceux qu’il aime.

Dans un autre genre, Hardy, homosexuel, a perdu son amour de façon dramatique. Il s’en veut et des visions semi-oniriques l’habitent. Il est malgré tout attiré par Ramanujan, son esprit et le mystère qu’il incarne. Mme Neville est également folle de Ramanujan ou plus exactement de la représentation de l’Inde qu’il incarne. De son côté Littlewood est amoureux d’une femme mariée, situation vouée à l’échec.

Le second grand thème est l’institution, la construction du monde. La société des hommes semblent conspirer contre la personne individuelle, pour la maintenir dans sa solitude, coupée du monde. Ces institutions sont à tour de rôle le système universitaire, l’hôpital, mais aussi l’état en guerre, bien sûr.

Un autre thème présenté est la religion. Tandis qu’Hardy est totalement sceptique, Ramanujan est hindou de haute caste. Chacun est donc persuadé que l’autre est semblable à lui-même. Plusieurs petites scènes viennent compléter le sujet.

 

Dans le livre, on a le portrait d’une époque doucement mélancolique où les personnages qui la vivent se débattent pour atteindre une part de bonheur qui leur échappe en permanence.

 

Ce roman se veut élitiste, même si la couverture et la 4e de couverture le présentent comme étant grand public. L’auteur s’est beaucoup documenté et les sources sont très nombreuses. On trouve beaucoup de précision sur les mœurs de l’époque.

L’aspect romanesque rend une sensation de mélancolie lente, de tristesse insondable. Mais le style, la forme, nous fait voir une espèce de fascination pour une époque que l’auteur américain doit juger brillante. Pourtant ce n’est pas le sujet de son livre. Il y a une opposition entre cet engouement de l’auteur et la morosité de l’histoire qu’il a voulu écrire.

 

Malgré un début où je suis resté très dubitatif, au final j’ai bien aimé. Ce n’est ni une biographie ni une enquête mathématique, c’est inclassable. Il n’y a pas vraiment d’histoire, si ce n’est les évènements historiques. L’importance repose finalement dans les détails de la vie. Pour apprécier ce livre, je pense qu’il faut être curieux de la vie des hommes, aimer les histoires où l’on ne parle de rien d’autre que de la vie.

Il faut donc être soit terriblement pédant, soit totalement snob, tel que l’auteur semble être. Ainsi on se prend au jeu de ces petits morceaux de vie, sur quelques années, dans une époque particulière.

C’est très agréable à lire, une fois qu’on a fait l’effort de chercher ce qu’on peut y aimer.

 

Il fait parti des 10 romans à lire de la rentrée littéraire du site lamontagne.

Je ne comprends pas pourquoi il est dans ce top 10. Ou alors il faudrait en expurger un certain nombre, qui eux n’y méritent pas leur place parce qu’ils sont complètement nuls (je vous fais confiance pour repérer lesquels) ou trop attendus.

En mot de la fin, je dirais que ce roman tout le monde peut l’aimer si on a envie de l’aimer, indépendamment de tous les intérêts que l’histoire peut donner, le fond du roman ne se cache n’y en Inde, ni en Angleterre ni dans aucun des sujets concrets qu’il aborde.

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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 07:00

Titre : Zulu
Auteur : Caryl Férey
Editeur : Gallimard

Une jeune femme blanche de la bonne société sud-africaine est retrouvée assassinée. Son meurtre est sanglant, horrible et fait frémir tous les médias.
Ali Neuman est chargé de l'enquête. En même temps il s'inquiète pour sa vieille mère qui vient de se faire agresser, et lutte contre ses fantômes.
Les deux enquêtes se frôlent, se mêlent, s'oublient et finissent dans le même sang. Corruption, drogue, sida, enfance perdue et folie religieuse défilent à tour de rôle.

A sa sortie ce titre a retenu mon attention. Zulu. Moi qui rêvait d'apprendre à parler zoulou. Mais la quatrième de couverture ne dévoilant aucun lien entre l'auteur et l'Afrique du Sud, j'ai passé mon chemin de peur d'être déçue. Puis Babelio et son opération Masse Critique ont débarqué. Ce livre était pour moi. Le voyage a été long mais le livre est arrivé jusqu'à moi. En trois jours la dernière page était tournée.

Commençons tout de suite par l'aspect négatif, ainsi je pourrais le noyer sous les louanges. Cette année j'ai étudié l'Afrikaans, enfin j'ai eu une initiation à l'Afrikaans et à l'Afrique du Sud. L'année dernière j'ai étudié l'histoire de l'Afrique du Sud avant l'Apartheid. Je n'ai jamais mis les pieds sur place, mais j'adore et j'en rêve.
Et j'ai eu l'impression en lisant Zulu que l'auteur avec fait la liste de toutes les infos indispensables à mettre sur la pays, son histoire, ses habitants. Un beau et long catalogage comprenant également le tourisme et la politique actuelle. Puis il a écrit son roman en distillant au fur et à mesure toutes ces infos. J'ai appris quelques trucs. Mais ce catalogage est pesant et redondant. J'ai même parfois eu l'impression qu'il entretenait des stéréotypes. L'impression également d'entendre mon prof d'Afrikaans expliquant exactement la même chose.
Du coup j'ai fait rapidement des recherches sur l'auteur et impossible de trouver des infos expliquant son lien avec l'Afrique du Sud. Est-il un simple touriste passionné ? De même pour les violences décrites. Toujours cette impression de listing, comme s'il ne fallait rien oublié des "savoir-faire" criminels sud-africains.

Voilà, ça c'est dit. D'un autre côté, pour finir sur cet aspect, j'ai beaucoup aimé les reprises historisques. Tout le monde ne sait pas ce qu'est un lagger, ni comment les boers sont arrivés là, ni le fait que tout le monde ne parle pas anglais. Le tout est amené discrètement, une explication utile sans être professorale.

Mais le point positif de ce roman tient à sa galerie de personnages, à leur passé, à leur complémentarité. Ils représentent l'Afrique du Sud mais aussi les hommes de façon générale. On les suit à tour de rôle, on s'inquiète pour l'un, pour l'autre, pour leur vie, leur femme, leurs enfants. On s'attache à leur passé, à leur vague à l'âme, à leurs espérances.
Et c'est en les suivant que l'auteur crée son suspens. Tandis qu'on abandonne Ali, seul avec une danseuse zoulou, on frémit avec Brian s'introduisant dans tel bâtiment. Et alors qu'il entend un bruit suspect, on se retrouve face à l'ordinateur de la gentille hackeuse. Alors on lit, on lit et on s'interroge. Aucun moyen de savoir ce que nous réserve la suite. On pense avoir compris un élement, enfin, quand brusquement...

Il y a aussi quelque chose dans l'écriture qui m'a séduite. Une certaine nostalgie, une certaine poésie. Une mouette qui surveille la scène, les vagues qui s'abattent, un couple de baleine... Au coeur de toute la violence de cette histoire, c'est comme un instant de calme, de répits, ou tout simplement un battement de coeur avant le prochain coup de feu. Ces passages, souvent isolées et courts, m'ont surpris. Un charme certain, quelque peu désuet et si éloigné du monde du polar. Mais attention, ce livre est violent, terriblement violent.

J'ai l'impression d'avoir encore plus à dire, mais brusquement je sèche. En tout cas je ne regrette pas un instant cette lecture, et je remercie Babelio de m'avoir offert la possibilité de découvrir ce livre.

D'autres avis : aBeiLLe, Oceanicus, Kathel, Bunee, Amanda et de nombreux autres tous regroupés sur Blog-o-Book.

Et la vidéo de Caryl Ferey lorsqu'il a reçu un prix pour Zulu (qui a reçu de nombreux prix). Discour, qui me le rend brusquement très sympathique. Et de fil en aiguille j'ai finalement trouvé une interview de lui, autours de Zulu, ça tombe bien.
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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 07:00

Titre : Le sumo qui ne pouvait pas grossir
Auteur : Eric-Emmanuel Schmitt
Editeur : Albin Michel

Jun vit seul dans les rues de Tokyo. Jusqu'au jour où il rencontre Maître Shomintsu qui voit un gros en lui. Le maître de sumo va alors redonner au jeune Jun l'envie de vivre à grand coup de leçon zen.

Le résumé n'est pas terrible, mais difficile de se motiver à faire mieux quand on n'a pas apprécié un roman. Tout se livre est mou. Et pas mou comme un sumo, qui semble mou mais ne sont que muscles. Ici, c'est mou, mou, on lit vite, on oublie vite.

Comparé à "Oscar et la Dame Rose" ou à "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran", là on s'ennuit sévère. Dommage car l'univers mis en place est très attirant. Peut-être qu'il aurait fallu plus de pages pour que j'accroche, plus de pages pour nous parler un peu plus de zen et de sumo.

L'avis de aproposdelivres (déçu mais qui propose un extrait), Madame Charlotte (déçue également), Stephie76Ratounette (enthousiaste également).

Et pour en savoir plus sur l'auteur : ici. (enthousiaste) et
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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 16:32

Titre : Une rose sur un cactus
Auteur : Zandra Colt
Editeur : Harlequin
Série Chance, publié en 1983

Stacia n'a jamais rencontré Paul Curtis. Mais elle le déteste déjà. Trop beau, trop riche, trop parfait qui va faire un mariage parfait. Les hommes comme lui, elle déteste. Et elle fait preuve de tout son cynisme pour bien lui faire comprendre. Mais l'avion qui les transportait tous les deux s'écrasent. Et ils vont devoir survivre seuls en pleine montagne en attendant les secours.

Ceci n'est pas une critique "littéraire" mais un point de vue sociologique menant dans le cadre d'une étude très sérieuse, les Harlequinades. Cependant je dois pointer du doigt ma déception.
On m'avait promis des répétitions et un vocabulaire très limité. Et bien il faut croire que les traducteurs des années 80 étaient plus compétents que ceux d'aujourd'hui...

Maintenant que ce détail est éclairci, venons en aux faits.

Saviez-vous que même en se montrant totalement détestable, lorsqu'on est face à un homme parfait, il reste parfait ! Aucune surprise à avoir finalement, on nous avait prévenu dès la première ligne, Paul Curtis est parfait. Non seulement il est riche et séduisant, mais il sait reconnaître les arbres et savoir à quelle altitude ils poussent, fait de l'escalade, sait pêcher et cuire la truite, reconnait les champignons toxiques, cuisinent sur un feu de camp de délicieuses racines. Heureusement qu'il était là finalement.

Ainsi autant sur certains points il est bon de se fier à l'apparence, autant l'auteur n'oublie pas d'émettre une nuance. Les apparences ne sont pas toujours celle que l'on croit. Ainsi Jeb Craik, chercheur d'or, solitaire se balladant dans la montagne avec sa mule, n'est pas un simplet obnubilé par l'or.
Il vit dans une ville fantôme et a choisit de s'installer dans l'ancienne école. Il a construit tout seul une cuisine et une vraie salle de bain ! Il a fait tout son réseau de plomberie depuis une petite source d'eau à proximité. Et son lit est un lit incroyable qu'il a acheté dans une maison close et monté bout par bout sur le dos de son âne.

Enfin Paul, l'homme parfait qu'on pensait connaître par coeur, n'est pas simplement parfait et il recèle quelques surprises. Que de surprises de page en page... l'héritier richissisme se rêve journaliste. Incroyable sachant que Stacia est également journaliste et photographe.

Un mot sur l'héroïne, elle encore nous montre qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Elle est totalement exécrable dans les deux premiers chapitres (personnellement, moi qui ne suit pas parfaite, je l'aurais bien fait taire avec violence si nécessaire). Mais brusquement elle fait un rêve et prend conscience de l'amour qu'elle porte pour Paul. Elle qui était si piquante comme un cactus, dissimule des roses que la tendresse de Paul fait éclore (vous comprenez mieux le titre maintenant).

La morale de cette histoire, rien n'est jamais comme on pourrait le croire.
Autre morale de cette histoire : pour être heureuse, trouver un homme parfait qui rêve secrètement de faire le même boulot que vous. Ainsi vous aurez toujours quelque chose à vous raconter.

Pour découvrir les autres études scientifiques de ce challenge, un seul lien : ici !
Et si vous souhaitez vous laisser tenter, je ne peux pas vous recommander ma lecture qui n'est plus édité, mais je suis certaine que vous trouverez votre bonheur sur le site des éditions Harlequin.

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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 07:00

Titre : Robinson Crusoé
Auteur : Daniel Defoe

Robinson Crusoe est un jeune anglais de classe moyenne rêvant de prendre le large. Sa famille tente de le retenir, il fait naufrage lors de son premier voyage, mais il s'entête dans son projet. Chaque voyage tournera à la tragédie jusqu'à ce qu'il se retrouve seul survivant sur une île déserte. Il devra alors attendre 28 ans avant d'être sauvé.
Seul sur son île, il s'organise, construit une demeure, chasse, cultive et lit la Bible. Lorsque le sauvage Vendredi entre dans sa vie, il lui apprend à vivre comme lui et à quitter ses habitudes de sauvage pour devenir un bon chrétien.

Lecture faite en prévision de ma rentrée, en grande partie en anglais mais pas seulement. Plutôt que chercher dans le dictionnaire, je garde toujours à portée de main une version française. Et là j'avoue que j'ai lu de longs passages en français directement.
Car première surprise, Robinson Crusoé n'est pas que l'histoire d'un naufrage. Toute une première partie concerne la ie du fameux Robinson avant le fameux naufrage. Du coup on passe son temps à se demander, mais quand va-t-il se retrouver seul, enfin, sur son île. On a même une fausse joie lors de l'un de ses périples se terminant mal.

Deuxième surprise, ce livre est emprunt de religiosité et de colonialisme. Robinson lit tous les jours la Bible. Des extraits du livre saint lui donne le courage de continuer sa vie ou lui font prendre conscience de sa vie de débauche... La première chose qu'il apprend à Vendredi est l'existance de Dieu.
Ce qui m'amène au colonialisme. Robinson se présente comme étant le "maître", ainsi qu'il se fait appeler. Il rêve toutes les nuits de tuer les méprisables cannibales (une réflexion est quand même faite à un moment donné sur son droit à tuer les autres sans avoir été personnellement attaqué). Il oblige Vendredi à se plier à son mode de vie, son alimentation, sa langue, alors qu'ils sont sur une île regorgeant de choses que Vendredi connait et sait cuisiner.
Je n'avais pas lu ce genre de livre depuis longtemps.

Je suis contente d'avoir découvert ce roman si célèbre et savoir enfin la véritable histoire. Mais personnellement je préfère la version de Michel Tournier, Vendredi ou la vie sauvage. D'accord c'est une version pour enfants, et alors ;-)

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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 19:00

Titre : Et le bébé était cuit à point
Auteur : Mary Dollinger
Editeur : Jacques André - En attendant le bus

Blanche se retrouve contrainte à accepter le chat d'un des ex de sa mère. En même temps que lui débarque dans son appartement un nouvel amant.

Un court roman à l'humour décallé et surprenant. Tellement décallé que finalement je ne suis pas sûre d'avoir vraiment apprécié. Je pense qu'il faut aimer les chats pour tout comprendre, et moi j'ai juste peur des chats.
C'est donc une histoire d'amour, mais entre le chat et l'amant, on ne sait pas exactement qui aime Blanche. Et puis il y a sa mère, son boulot et en seulement 61 pages, l'auteur crée un univers complet et complexe, mais déroutant. Enfin ça je l'ai déjà dit.

Pour lire des avis plus construits, quoique pas toujours positif, on va voir : Cathulu, Lou (qui parle d'un roman jouissif), Sylvie, Enna et Lily.

Et je remercie encore Enna qui m'a envoyé ce livre suite au petit concours sur Londres qu'elle avait organisé.

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 17:34

Titre: La Massaï blanche
Auteur : Corinne Hofmann
Editeur : Pocket

A 27 ans, lors d'un voyage au Kenya, Corinne Hofmann tombe folle amoureuse de Lketinga, guerrier Massaï. Dès son retour en Suisse, elle règle toutes ses affaires, quitte son fiancé et repart au Kenya pour faire sa vie avec son Massaï.

Elle va abandonner son confort pour s'installer avec lui, dans sa famille. Elle va affronter l'administration locale pour se marier et ouvrir une boutique. Elle va frôler la mort, souffrant tour à tour de malaria et d'hépatite avant de tomber enceinte.
Mais malgré tout, elle est amoureuse et elle est prête à de nombreux sacrifices pour devenir une parfaite femme massaï.

Voici une autobiographie qui commence comme un mauvais Harlequin (façon de parler car je n'ai jamais lu d'Harlequin). Elle est tellement aveuglée par son amour qu'elle est vite lassante.
Mais rapidement, quand la vie quotidienne s'installe, son respect pour la culture de son mari et son courage impressionnent. Elle a une sacré force de caractère, rendant ainsi hommage à l'Afrique et à ses habitants.

L'autre mauvaise surprise du livre et son absence d'informations concrètes sur les Massaïs. De toute façon son guerrier n'est pas Massaï mais samburu. La différence est peut-être mince, mais pourtant importante. C'est comme de confondre un belge francophone avec un français.
Et elle vit tellement au jour e jour qu'elle n'a pas de recul et qu'elle ne prend pas le temps de s'intéresser vraiment à la culture qui l'adopte. Elle s'adapte, mais ne demande pas comment les choses fonctionnent, d'où elles viennent. D'ailleurs lorsqu'elle rentre en Suisse pour tout vendre avant de s'installer au Kenya, elle apprend l'anglais. Pourtant son guerrier ne parle pas anglais. Pourquoi ne pas avoir tout de suite chercher à apprendre au moins les bases du swahili, apprendre que les Maasaïs parlent le Maa ? Je suis un peu dur avec elle puisque j'apprends moi même le swahili. Mais si brusquement je tombais amoureuse d'un japonais ou d'un brésilien, je ne chercherai pas à apprendre l'anglais, mais plutôt le japonais ou le portugais.
Et c'est comme ça pour tout, totalement inconsciente la Corinne. Mais elle s'en sort si bien qu'au final on ne lui en veut pas trop.

Mais je pense vraiment que si vous souhaitez en savoir plus sur les Massaïs, il y a des livres bien meilleurs que celui que ce soit par l'écriture ou par le contenu.

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Qui sommes-nous ?

Bonjour, je suis Tiphanya, j'ai créé ce blog et pendant trèèèès longtemps, j'étais la seule à y partager mes chroniques littéraires.

Depuis peu, j'ai décidé d'associer ma fille Nine (né en novembre 2011) car elle voit beaucoup de choses qui m'échappent complètement. J'ai choisi de vous transmettre ses mots, ses remarques, ne touchant qu'à la grammaire pour rester le plus proche de ses idées.

Vous trouverez sur la plupart des articles des liens affiliés, c'est à dire un lien vous proposant d'acheter le livre présenté. Dans ce cas le prix que vous découvrez est le même que partout ailleurs, mais en cas d'achat je touche une commission. Une façon comme une autre de faire vivre ce blog (en me permettant d'acheter plus de livres par exemple).