Benjamin est un dessinateur français de BD. S'il a été célèbre et récompensé, il est à présent en panne d'inspiration et décide de se rendre au Japon pour retrouver une femme rencontrée fugacement il y a des années.
Michihiko est patron de café mais la boisson qu'il sert est imbuvable. Sa femme ne veut plus le voir et les clients sont de plus en plus rares.
J'aime emprunter juste à la couverture les titres de la collection écritures chez Casterman, car j'y découvre toujours des histoires riches, complètes, en un ou deux tomes maxi, sans que cela ne joue sur la qualité. C'est ainsi que 2 expressos est arrivé chez moi.
Pour le titre aussi, j'aime les histoires de cafés.
Lorsque Michihiko et Benjamin font connaissance, on s'attend à ce que la rencontre vire au désastre. Il est tellement facile de se les représenter en seulement quelques cases. Chaque personnage est complet, complexe, comme ses petits vieux amateurs de punk.
Le graphisme a eu plus de mal à me séduire au départ, japonais mais pas trop, avec une forte influence de la BD européenne dans la représentation des personnages.
J'ai beaucoup apprécié la lenteur qui se dégage de cette petite ville perdue au milieu de nulle part où même les trains ne s'arrêtent plus. J'ai aimé ces personnages paumés, leur histoire qui avance tranquillement, dont les changements sont à peine perceptible, comme dans la vraie vie.
2 expressos – Kan Takahama - Casterman – en savoir plus