Titre : Les milles ruses du renard volant
Auteur : Jean-François Chabas
Editeur : Casterman
Waldo vit au Canada. Il ne voit presque jamais sa fille Lillian depuis son divorce. Alors lorsque celle-ci s'engage dans l'armée pour payer ses études, il ne peut rien faire d'autre que pester.
Mais lorsqu'elle revient aux Etats-Unis, avec le cerveau d'une enfant de cinq ans, il tente de reprendre son rôle de père. Malheureusement en tant que canadien, on préfère qu'il reste éloigner de l'armée américaine et sa femme ne semble pas décider à l'aider.
Quand Gawou en a parlé sur son blog, j'ai tout de suite eu envie de le lire. D'ailleurs j'ai lu rapidement les premières pages, mais trop d'émotion, pas le bon moment, je l'ai reposé.
Nouvelle tentative (je ne sais pas pourquoi mais je voulais vraiment le lire) et là je me rend compte que je n'avais rien compris à l'histoire, que c'est encore mieux que ce que j'attendais. Car l'histoire nous est raconté du point de vue de Waldo, le père. Et l'histoire est un témoignage d'amour d'un père pour sa fille, quelque soit son état. Il est prêt à tout pour elle, et le roman se termine lorsqu'il arrive enfin à trouver un équilibre qui leur convienne à tous les deux.
Waldo est le narrateur. J'ai beaucoup aimé sa voix. Ce n'est pas souvent qu'un vieux canadien de 53 ans soit choisit pour s'adresser à des lecteurs adolescents. Et pourtant sa marche très bien, car il est tendresse et colère, amour et désespoir.
Et Waldo n'est pas seul, son meilleur ami est un amérindien, silencieux et sage, curieux et énigmatique. Il y a aussi le Futé, un corbeau qui n'est jamais bien loin.
La mère a aussi son mot à dire, car elle ne réagit pas du tout de la même façon que Waldo. Alors pour garder ses émotions à elle intactes, on les découvre à travers une lettre.
C'est une très belle lecture, touchante et jamais mièvre.