La petite marchande de rêves.
Un titre qui m'a laissé songeuse, hésitant à entrer dans un rêve aux couleurs chatoyantes présente sur la couverture, m'inquiétant de croiser la petite marchande d'allumettes.
L'auteur joue avec les rêves, ceux des enfants surtout, dans un univers en noir et blanc, avec beaucoup de gris.
Le jour de ses onze ans, Malo bascule dans le Royaume des Ombres, rencontre Lili, se lance dans une drôle de quête, croise une galerie de personnages surprenants.
Un contenu qui me laisse probablement plus songeur que le titre. Un enfant dans un monde sombre, où la seule lumière vient des rêves de la marchande. La quête est une quête d'argent, intrusion monétaire désagréable. Le méchant est un vieil homme déçu par sa vie. Et la conclusion m'invite à cherche un synonyme de songeur car je ne voudrais pas me répéter.
Ce n'est pas un roman que j'ai aimé ou détesté. Ce n'est pas non plus un roman que je saurai conseiller à quelqu'un en particulier. Il faut bien connaître le futur lecteur pour le laisser entrer dans un tel univers, s'y perdre et en ressortir songeur, rêveur, vivant ou déçu.
Et pour vous perdre un peu plus, pour forcer votre esprit à construire sa propre vision de l'univers, les illustrations parsemant le roman sont issus d'un concours. On croise des styles graphiques très différents et donc des interprétations très changeantes d'un chapitre à l'autre.
Un roman sur le rêve dont on sort avec l'esprit aussi brumeux qu'au petit matin.
La petite marchande de rêve – Maxence Fermine – Michel Lafon