Des lectures geek, jeunesse, manga et voyage
Demain sera disponible en librairie un roman pour ado pour lequel j'ai eu un vrai coup de coeur. Il s'agit de Chroniques de l'Université Invisible, où les héros peuvent lire dans les esprits et déplacer les objets par la pensée. Vous pourrez lire mon avis et mon résumé demain matin. Pour le moment je vous propose de faire la connaissance avec l'auteur, Maëlle Fierpied.
- Je connais déjà l'essentiel sur vous : vous êtes l'auteur de "Chroniques de l'université invisible". Mais à part ça, qui est Maëlle Fierpied ?
Je suis une mordue de littérature. J'ai été libraire pendant six ans, spécialisée en littérature pour enfants, dans une très belle librairie rouennaise. Je continue donc à lire des romans adultes comme enfants. Il y a une très grande richesse en littérature jeunesse, des textes forts, poétiques, drôles.
Je suis également une gameuse, fan de jeux vidéo depuis la première heure et les premières consoles.
- Être "écrivain", pour vous, c'est un rêve, une évidence, une chance, un coup du hasard ?
C'est une formidable chance que de mettre au monde une histoire et de voir aujourd'hui ce roman voler de ses propres ailes. Et, à la fois, c'est une évidence. J'écris car mon imagination est en bouillonnement constant. Écrire canalise ce besoin de rêver éveillée.
- Mélusine, Framboise et Tristan, les héros de votre roman, ont certains "pouvoirs". Sont-ils les descendants de la génération X-Men ?
Je suis en effet une fan de comics et en particulier des X-men. Mais Mélusine, Framboise et Tristan sont très différents car ils ont développé des pouvoirs bien plus ''réalistes'' que les mutants de Stan Lee. J'ai pensé leurs aptitudes comme une évolution naturelle. La télépathie est venue logiquement. À l'époque où Mélusine a été écrite, je regardais une super série de sf, Babylon V, au sein de laquelle évoluait le Corps Psy, une police de télépathes vêtue de noir. L'Université Invisible est un peu son héritière, capable du meilleur comme du pire.
La télékinésie est venue plus tard, pendant l'écriture de Framboise. Sa maladresse et son côté casse-cou ne pouvaient être liés qu'à une mauvaise maîtrise de son aptitude. Et puis déplacer des objets par la pensée a toujours été le pouvoir que j'aurai rêvé d'avoir !
- Et Dante, d'où vient-il ? Aujourd'hui on aurait la facilité de le raccrocher à un phénomène de mode pour midinette, mais je crois que tout a été écris bien avant ce phénomène.
L'existence de Dante est effectivement antérieure au phénomène bit-lit. Il a en partie été inspiré par le héros d'un roman de Stephen King qui m'a longtemps hanté : le Pistolero, premier tome du cycle de la Tour Sombre. Dante est physiquement très proche de Roland, un pistolero sombre, solitaire et hanté par un lourd passé.
En fait, à l'origine, Dante n'était même pas un vampire. C'est son comportement et celui de Moustafa qui m'ont mis la puce à l'oreille. Et si Dante était un peu plus qu'un voleur/penseur particulièrement doué ? Intégrer les vampires à l'univers du roman m'a permis d'expliquer l'origine de l'Université. Tout a été ensuite une série de questions/réponses qui induisaient ensuite d'autres questions. Et ainsi de suite...
- Quel genre de lectrice êtes-vous ?
Une dévoreuse ! Je ne suis rassurée que quand j'ai une pile de livres à lire et une liste de prochains romans à acheter. Je lis beaucoup de fantastique, d'héroïc-fantasy, de mangas, des romans jeunesse et aussi quelques-uns de ces très bons titres qui se cachent au sein de la déferlante bit-lit. Mon livre de chevet ne reste jamais à mon chevet. Il me suit partout : petit-déjeuner, transports en commun, salles d'attente...
- En ce moment quel roman traîne dans votre sac / sur votre table de chevet ?
Les Furies de l'Academ, le tome 2 du Codex Alera (de Jim Butcher chez Bragelonne) bientôt terminé, viendra ensuite Bjorn aux Armées (de Thomas Lavachery chez l'Ecole des Loisirs). J'adore cette série d'héroïc-fantasy que je suis depuis le tout premier tome : Bjorn le Morphir.