Je reste dans une ambiance nordique, après la Norvège : la Finlande !

Titre : Le creux des maths

Auteur : Christine Avel

Editeur : L'école des loisirs

Abel a onze ans et vit dans une famille qui le dépasse : ses parents vivent des maths, ses petits frères sont des surdoués qui pour s'amuser font des concours de maths. Lui il n'attend qu'une chose, une invitation à partir loin de tout ça. Mais celle qui recevra ne va lui proposer rien d'autres que des vacances en Finlande chez un génie des mathématiques.

Voici un court roman qui devrait remonter le moral à tout ceux qui désespèrent d'être normaux. Abel est un garçon normal dans une famille de surdoués et lors de son voyage il va apprendre à apprécier sa normalité qui est aussi une certaine différence.

Le roman ne vous donnera probablement pas envie de partir en Finlande (trop pluvieux), mais peut-être de plonger les mains dans une pâte à pizza ou de regarder les étoiles.

Titre : Mon plan d'action pour jeunes sorcières très amoureuses

Auteur : Mélanie Lafrenière

Editeur : les éditions du chat qui bulle

Gigi est une jeune sorcière qui avait toujours mis un point d'honneur à ne pas être amoureuse, une chose beaucoup trop ridicule selon elle. Oui mais voilà, quand Lucas débarque dans son collège, elle ne peut s'en empêcher, c'est le coup de foudre.

Entre ce roman et moi l'histoire commença mal pour finir par une réconciliation.

Gigi nous raconte ses aventures et utilise pour cela le présent. Mais moi j'ai du mal avec ses héros qui arrivent à nous raconter ce qui se passent, à interpeller le lecteur et à imaginer la suite... Soit je m'y suis faite, soit le style s'est allégé au fil des pages, mais en tout cas, j'ai cessé de pester contre l'auteur rapidement.

Autre point de désaccord, je savais l'auteur francophone et je n'arrivais pas à comprendre le besoin de mettre Gigi dans une école américaine, avec des casiers, des élèves qui ne sont pas ensembles d'un cours sur l'autre, des cours qui finissent en début d'après-midi, etc. J'ai fini par apprendre que l'auteur n'imitait pas les américains, seulement elle est canadienne. Donc elle écrit peut-être en français, mais le décor n'est pas français pour autant.

En dehors de ça, Gigi a un sacré vocabulaire et j'adore les expressions qu'elle utilise. Il faut dire qu'elle a aussi beaucoup d'imagination et qu'elle est extrêmement obstinée. Heureusement pour elle, sa meilleure amie est du tonnerre, car moi je l'aurais laisser se débrouiller toute seule à partir du moment où elles se retrouvent à chasser les boulamous rettes à poil long dans le gymnase de l'école (probablement parce que je suis aussi têtue que Gigi et qu'entre nous cela n'aurait jamais marché).

Un roman agréable au final, qui se lit tout seul, même si un tome le précède et que l'on peut mettre entre les mains des collégiennes amatrices de romance et de magie.

En savoir plus

- les avis de Karine:) et de l'Irrégulière

- le site de l'auteur

Titre : Ma petite soeur s'appelle Prématurée

Auteurs : Sabine Panet et Pauline Penot

Éditeur : école des loisirs

Pour les parents qui ont besoin d'un coup de main pour expliquer aux enfants

Barnabé est en 6e. Calme, matheux, joueur d'échec, ils considèrent que ces parents sont fous et traitres. Non seulement son père est spécialiste des dinosaures et sa mère journaliste, mais en plus ils ont décidé de faire un bébé suite à un pari sur la capacité des pingouins à voler.

Toutes ces considérations s'envolent quand sa petite soeur arrive avec deux mois d'avance.

Ce n'est pas un livre sur la difficulté à devenir grand-frère. Ce n'est pas un livre sur la beauté de la famille. Ce n'est pas non plus un livre avec un môme génial (mais les parents le sont totalement).

Ce roman ouvre la discussion sur la prématurité. Dommage qu'il se contente d'ouvrir la discussion et de ne pas apporter plus d'éléments d'information par-ci par-là.

Le plus important est dit (la peur de la maman, la normalité future du bébé). D'autres informations sont vaguement suggérés (le risque vital, l'environnement médical). Malheureusement ce qui influence directement la vie d'un enfant qui serait concerné n'est pas évoqué une seule seconde (les visites à l'hôpital, l'absence du bébé à la maison, le regard des autres...).

Au final j'ai eu l'impression de lire une caricature simpliste de l'arrivée d'un enfant prématuré dans une famille. Au point de me demander si les auteurs n'ont pas simplement utilisé la représentation fantasmatique que l'on s'en fait à l'aide de récits de grand-mères et de quelques reportages télé. Du point de vue médical, en tout cas, on est bien loin de la réalité.

Mais parce qu'un roman ne doit pas se contenter d'informer mais aussi permettre de s'évader. Je tiens à redire que les parents sont supers, de même que la grand-mère. Que Barnabé est un rabat-joie (c'est sa mère qui le dit). Et surtout que ce roman est bourré d'humour et d'optimisme.

Finalement ce roman pourrait répondre aux questions que se pose un enfant qui n'est pas directement concerné par la question. Pour les grands frères, grandes soeurs (ou préma qui se posent des questions sur le début de leur vie) autant passer son chemin (même si je n'ai malheureusement rien trouvé de mieux).

Pauline contre Humbaba et les sorcières amputeuses / Sabrina MULLOR  (Neuf) École des loisirs

Pauline, orpheline, apprend de sa tante Lily l'existence des "petits élixirs". Ces petits êtres merveilleux, mi- fées clochette, mi-lucioles, qui se logent parfois dans notre cœur, ont le pouvoir merveilleux de nous faire voir le monde autrement, de nous en faire saisir sa beauté. Dès lors, Pauline n'a plus qu'une idée en tête : les rencontrer. Mais certains sont retenus prisonniers de la terrible sorcière Humbaba. Qu'à cela ne tienne ! N'écoutant que son courage, Pauline part à l'autre bout du monde (mais à la vitesse de l'éclair!) les délivrer.
Un roman légèrement agaçant, qui ne réussit parfois qu'à être puéril, en adoptant un ton qui se veut enfantin, et parfois encore aussi, plein de bons sentiments. On n'adhère pas vraiment à l'histoire, parfois un peu difficile à suivre quant aux statuts de ses personnages. Un peu prévisible, même s'il a de bonnes idées quelquefois.
Pas un chef-d’œuvre impérissable ! Dès 9 ans 

Reine-Marie

Illustration de Stéphanie Cot