7 avril 2008
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Titre :
Gunslinger Girls Auteur : Yu Aida
Editeur : Asuka
Nombre de volumes : 9 (série en cours)
En Italie, le bras armé du gouvernement contre la mafia se dissimule sous le nom de Bureau d'Aide Sociale. Il est composé d'hommes, tuteurs de jeunes filles reconditionnées. Elles ont toutes subi de nombreuses opérations pour devenir de parfaites machines à tuer, dociles et résistantes.
Dur dur de parler de ce manga qui évoque les enfants soldats, les robots, le lien professeur-élève (pas un couple de tuteur-jeune fille ne se ressemblant).
J'aime le graphisme déjà, les jeunes filles, les personnages sont tout en douceur, en finesse. Il y a beaucoup de détails, et je reconnais sans peine les différents lieux de Rome où se déroulent en parti ce manga.
Ensuite j'aime la mise en perspective de l'exploitation de ces jeunes filles. Chaque tuteur ne voit pas les choses de la même façon, certains se souvenant mieux que d'autres qu'elles sont des cyborgs, et qu'elles ont suivi un reconditionnement physique et mental ! Mais cette opération n'étant pas parfaite, chaque enfant a ses faiblesses. Et on les découvre seulement avec l'avancement de l'histoire.
C'est un manga violent, pour adulte, dérangeant par certains aspects (toujours ce lien avec les enfants soldats), sensibles par d'autres (l'amour des fillettes pour leur tuteur).
Et comme je viens de me rendre compte d'un détail perso, je vous en fais part. Je n'aime pas les mangas aux traits trop japonais. J'aime quand on se rapproche d'une BD franco-belge... Voilà, info perso, sans grande utilité, sauf pour que vous ayez une idée de ma vision d'un bon manga d'un mauvais ;-)
6 avril 2008
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Titre :
Mémé d'Arménie Auteur : Farid Boudjellal
Editeur : Futuropolis
Année 60 à Toulon. La vie de Mahmoud se retrouve chambouller à l'annonce du décés de son grand-père. Il voit son père retourner en Algérie le temps de la cérémonie et revenir avec Mémé.
La mémé de Mahmoud s'appelle Marie et elle porte une croix autour du cou. Elle n'a pas l'air musulmane et pourtant elle se tient au côté de son petit fils qui va se faire circoncire d'ici peu. Le médecin chargé de l'opération veut absolument la rencontrer la mémé justement. Il compte sur elle pour comprendre son passé, sa famille.
Car la mémé de Mahmoud vient d'Arménie. Et comme elle le dit elle-même, elle est la dernière de sa famille encore en vie.
J'ai lu cette BD car on me l'a fortement conseillé. Sinon je dois avouer qu'en raison du graphisme j'aurais vite passer mon chemin. Comme l'a dit ma bibliothécaire, je dois être trop jeune, c'est une question de générations ;-)
Sinon j'ai été surprise, car il s'agit plus du quotidien qu'une famille algérienne à travers le regard du fils d'une dizaine d'années. Cet enfant sert de lien.
Il est le lien entre les trois hommes de l'histoires, tous les trois en deuil, d'un père, d'une femme, d'un peuple. Il est le lien entre deux approches de la tragédie arménienne. Il est le lien entre le christianisme et l'islam.
On n'apprend rien sur l'histoire arménienne (d'où une certaine déception de ma part). Mais la nouvelle édition, celle de l'éditeur Futuropolis est enrichi d'un dossier sur la vraie mémé de l'auteur et revient sur ce qu'on vécu les arméniens, avec quelques infos historiques, quelques photos.
Une tranche de vie donc, pudique et sensible, mais avec laquelle je n'ai pas totalement accroché, le graphisme je me répète y étant pour beaucoup.
5 avril 2008
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Titre : l
e Scorpion Scénario : Stephen Desberg
Illustrateur/coloriste : Enrico Marini
Editeur : Dargaud
Nombre de tomes : 8
Dur dur de faire un résumé, alors voici plutôt les éléments clés de cette bande dessinée, dont je n'ai lu que les 3 premiers tomes pour le moment.
Rome, le dix-huitième siècle.
Un homme avec la marque du diable sur son épaule : un scorpion, le scorpion. Egalement chasseur de reliques pour l'aristocratie.
Un complot contre le pape, nécessitant la mort du scorpion.
Une égyptienne empoisonneuse lancée contre le scorpion.
Une société secrète, de l'époque romaine, composée de neuf familles dominant le monde.
Une BD de cape et d'épée avec un graphisme comme je les aime, des couleurs chaudes, du détail à profusion et un héros au regard hallucinant (mais comment ils font les mecs, pour dessiner des regards aussi réaliste !). En parlant de détails, dans le premier tome, les premiers remerciements vont à des maîtres d'arme. Et les scènes de combat sont toutes très bien faites.
Une histoire qui m'a fait pensé au Da Vinci Code, sauf qu'il ne faut pas trop chercher, j'ai beaucoup d'association d'idées assez douteuses ^^ Quoiqu'on retrouve quand même une société secrète créée en même temps (contre ? je ne sais pas encore) le christianisme.
Et puis j'aime la façon dont on découvre les personnages, dont on apprend à les connaître, petit à petit. Le meilleur ami et associé du scorpion et ses histoires de poules, l'égyptienne, le méchant cardinal et le chef de sa garde. En commençant on ne sait pas trop à qui s'attacher, qui aura son rôle à jouer et c'est seulement au fil des tomes que les éléments se mettent en place les uns par rapport aux autres.
Une BD que j'ai beaucoup apprécié et dont j'espère pouvoir lire prochainement la suite. Plus d'infos directement sur le site le Scorpion.
29 mars 2008
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Titre :
Le pays des Cerisiers Auteur : Fumiyo Kouno
Editeur : Kana
Voilà 10 ans que la ville d'Hiroshima n'est plus la même. Voilà 10 ans la guerre, mais surtout la bombe ont ravagé la vie de milliers d'habitants.
Trois parties pour ce manga, trois histoires, trois époques, une seule bombe, une seule famille.
Peut-on aimer, travailler, vivre, grandir quand on a survécu et les autres non ? quand on ne sait pas si on va vivre ou non ?
Un manga magnifique, sensible, revenant avec beaucoup de pudeur sur un drame vécu par le Japon et que l'on a tendance à totalement ignorer depuis notre Europe.
Un manga accessible à tous, un one-shoot comme on dit, un seul tome donc. Accessible dans le sens où je sais que beaucoup de personnes qui n'aiment pas les manga n'aiment pas le graphisme, le trait des personnages. Ici tout est en finesse, et on se rapproche plus d'une BD européenne que d'un manga japonais. Beaucoup de détails aussi dans l'illustration de la vie quotidienne, les sandales, les lits, etc...
En 2005 l'auteure Fumiyo Kouno a obtenu le prestigieux prix de la culture, prix Osamu Tezuka qui distingue le meilleur mangaka. Elle est elle-même née à Hiroshima en 1964.
Plus d'infos : ActuBD, Orient-Extreme.
26 mars 2008
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23:15
Titre :
La traversée du temps Dessins de Ranmaru Kotone, d'après la nouvelle de Yasutaka Tsutsui
Editeur : Asuka
Makoto découvre alors qu'elle est sur le point de se faire tuer par un train qu'elle peut voyager dans le temps. Elle utilise son nouveau pouvoir dans le but de maintenir son amitié avec Chiaki et Kôsuke.
Mais ce n'est pas si simple à gérer et un étrange tatouage apparaît sur son bras.
Ce manga a été réalisé suite à une nouvelle écrite dans les années 50 et suite à la réalisation du film anime qui fut encensé par les critiques et les spectateurs. Pour toutes les infos techniques, voici un site complet : Shinmanga et pour le site officiel francophone du film et du manga, hop.
Maintenant mon avis.
J'ai beaucoup beaucoup aimé. Déjà il n'y a qu'un tome, et en matière de manga c'est un détail non négligeable. Ensuite l'histoire archi-connue, permet de dresser le portrait de trois amis, avec justement les problèmes liés à l'amitié mais aussi à l'amour, comment gérer les deux. Car avec son pouvoir Makoto se retrouve sans le vouloir à grandir vite et à quitter son monde d'insouciance légère et égoïste.
En matière de graphisme, j'aime le côté vraiment expressif des personnages. Le plus souvent il y a un arrière-plan, chargé de détail, mais tout en finesse pour laisser pleinement les personnages s'exprimer. Je me répète là, non ?
Bref, maintenant je vais essayer de trouver le film pour pouvoir comparer les deux.
22 mars 2008
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20:26
Titre : Aya de Yopougon, vol. 1
Auteur : Marguerite Abouet
Illustrateur : Clément Oubrerie
Editeur : Gallimard
A Yopougon, quartier populaire de Côte d'Ivoire. La vie est douce pour les filles à la recherche d'un mari. Elles sortent dans des maquis, dansent toute la nuit en multipliant les ruses pour éviter leurs parents. Elles deviendront probablement coiffeuses... et alors ?
Aya de son côté étudie pendant que ses amies sortent, comme une observatrice de la vie. Son père tente bien de la marier à un bon parti... encore faut-il le trouver ce dernier.
Cette bande dessinée, dont je n'ai lu que le premier tome m'a enchanté. D'ailleurs je ne suis pas la seule car elle a obtenu le Prix du Premier Album au festival d'Angoulême en 2006. Aujourd'hui trois tomes sont disponibles.
On retrouve ici une Afrique légère, souriante, vivante, loin des clichés dont nous abreuvent les médias, loin des guerres, des famines, etc... La vie de tous les jours : la mère un peu sorcière, les séances de tressage, les soirées au maquis, la sauce arachide, la bière locale.
Les dessins rendent hommage à l'Afrique chaude et colorée, aux formes des femmes africaines, jusque dans les petits détails.
Cette BD propose trois personnages féminins, Aya et ses deux amies. Soit trois façons d'envisager l'avenir à Yopougon, trois vies possibles qui sont dévoilées ici petit à petit.
21 décembre 2007
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17:06
Titre :
Blankets, manteau de neige
Auteur : Craig Thompson
Editeur : Casterman
Roman graphique autobiographique reprenant l'enfance et le premier amour de son auteur.
Camps de Noël avec l'église, nuits au coeur d'une tempête avec son petit frère, journée allongé dans la neige, peinture sur un mur, verset de la Bible...
Ce roman a des lignes pures et simples et les souvenirs que l'auteur nous confie ici allient une grande précision et une certaine pudeur.
Il y a comme une légereté sur ses 600 pages que l'on voit défiler sans oser s'interrompre.
Et certaines images valent à elles seules tout le roman, telle Raina en déesse indienne installée sur un autel, ou Raina encore dansant dans la neige avec seulement un manteau sur sa chemise de nuit.
Un véritable enchantement en noir et blanc. D'ailleurs la couleur sur la couverture me semble presque déplacée au final. Le dessin en devient trop chargé par rapport au reste.