27 janvier 2009
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20:00
Titre :
Détenu 042
Auteur : Yua Kotegawa
Editeur : Big Kana
Série en 5 tomes (la série est finie) Le gouvernement japonais lance une expérience unique pour tenter de mettre fi à la peine de mort. Une puce est implantée dans la tête d'un criminel qui est réintroduit en société. En cas d'agressivité la puce explose et le sujet meurt.
Tajima Ryôhei, détenu 042 a été choisi pour cette expérience. Il est réintroduit sous haute surveillance dans un lycée. Sa vie est rythmée par son travail, ses discussions avec son conseiller, des rencontres (comme celle de Yume, jeune aveugle) et même l'apprentissage du braille.
Ce manga se veut comme un roman sur la peine de mort. Mais je trouve que la notion d'humanité est quelque peu abandonner au profit de celle de l'amitié et de la construction de sa vie. On parle entre autre chose de bonheur et de vie de famille quand on bosse trop. Le conseiller finissant par perdre dans son travail sa liberté, et bien sûr c'est le détenu qui lui rappelle de vivre.
Le graphisme est dans l'ensemble assez simple et léger. Mais pourtant de nombreuses pages chargées d'émotions ne contiennent pas un seul texte. Les images se suffisent.
Il y a également une opposition graphique entre le détenu et les autres personnages. Tout le monde a des traits japonais à la mode manga. Tandis qu'il est le seul à avoir des traits dessinés à une mode plus européenne. Au début cette oposition surprend vraiment et on a l'impression qu'un autre dessinateur a ajouté sur les planches le personnage du détenu.
Ce manga en 5 tomes (parfait pour petits budgets) se lit d'une traite. Pas le temps de s'ennuyer et on s'attache vraiment à chaque personnage. La fin est... je ne vais pas vous la gâcher en la révélant. Mais simplement je n'ai pas aimer le deus ex machina. Je pense qu'une fin plus naturelle et dans le même sens était possible.
Cette série est parfaite pour rappeler que le manga est un outil de communication culturel au même titre que les romans et que tous les sujets peuvent y être abordés. Ce n'est probablement pas le manga de l'année, mais c'est une très agréable lecture qui permet de découvrir le système juridique japonais.
NB : la dernière page de chaque tome révient rapidement sur le thème de la violence. Il y a d'abord une présentation d'un système japonais puis un film occidental amenant également une réflexion sur la violence dans notre société et comment la résoudre. Sont cités : "A history of Violence", "Orange mécanique", "Animal".
9 décembre 2008
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20:00
Titre : Un drôle de père
Auteur : Yumi Unita
Editeur : Delcourt
Lors de l'enterrement de son grand-père Daikichi fait la connaissance de Rin, âgée de 6 ans. Elle est la fille du grand-père, mais son existance est une surprise pour toute la famille. Personne ne veut se charger d'elle alors Daikichi passe du rôle de célibataire bosseur à celui de père célibataire.
Mais dur dur de préparer correctement le déjeuner du midi, de combiner les horaires du boulot et de la garderie, etc...
Les mangas sont pour tout les publics, il suffit juste de choisir un thème qui nous parle. Ma maman vient de recevoir les deux premiers tomes de cette série, ses touts premiers mangas, à un peu plus de 40 ans ! Pour le moment elle est super contente de son cadeau même si elle n'a lu que les 5 premières pages. Disons qu'il faut quand même un peu d'habitude pour tourner les pages dans le bon sens et savoir dans quel ordre lire les bulles (on est bien loin de la linéarité systématique de nos BD belges). Mais pour l'instant ça lui plaît.
Moi bien sûr je lui ai emprunté les mangas le temps de mon week-end chez elle et je les ai dévorés. Daikichi est un père attentif mais complétement à côté de la plaque côté pratique (ah bon il faut s'inscrire à l'école !). Et Rin est une petite fille adorable, vive et sensible. C'est un beau portrait de vie à deux, avec de l'humour, de l'amour (enfin j'espère après tout Daikichi devient ami avec une maman célibataire...) et du suspens (qui est la mère de Rin ?). Un beau mélange.
Et pour une première découverte, ma maman évitera les dessins trop typés japonais. Vous savez ces visages totalement défigurez pour être sûr que le lecteur a bien compris le désaroi total du personnage... Le genre de dessin qui me fatigue (bon sauf dans GTO, seule série du genre qui a trouvé grâce à mes yeux).
Ici les dessins sont très "européens", finesse du trait, réalisme des expressions, une certaine sobriété...
Le dernier point positif de ce manga va à la vie quotidienne japonaise. Le matin Rin prépare sa Bento Box. Les maisons sont typiques, la vie professionnelle aussi, bref c'est une vraie vie japonaise que l'on découvre à travers la mise en route de la vie de Daikichi avec Rin. Et moi j'adore.
Faut dire que depuis peu j'ai une Bento Box à la maison, mais je vous en dirais plus une prochaine fois ;-) Mais pour les curieux voici un blog qui explique tout tout tout sur la Bento Box.
Côté info pratique : Chez nous cette série a reçu le titre de manga du mois en octobre/novembre dans le magazine Animeland, tandis que le magazine "Modes et Travaux" l'évoque dans un article ! Pour en savoir plus CLIC.
Mon avis sur les tomes 5 et 6.
Published by Tiphanya
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dans
Manga - BD
16 novembre 2008
7
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20:15
Titre :
Death Note Auteur/illustrateur : Takeshi Obata et Tsugumi Oba
Editeur : Kana
Nombre de volumes : 12 (série finie)
Ryuk est un dieu de la mort qui s'ennuit. Il laisse alors tomber l'un de ses Death Note dans le monde des hommes pour pouvoir suivre celui qui en deviendra le propriétaire.
Light Yagami ramasse dans son lycée le Death Note et comprends très vite son utilité et son fonctionnement. Il lui suffit d'écrire le nom d'une personne en la visualisant pour provoquer sa mort. Il décide de tuer tous les criminels, afin de créer un nouveau monde.
L. est un enquêteur anonyme que la police contacte en cas d'impasse. Il se penche sur les morts sans explication de prisonniers à travers le monde entier, mais surtout au Japon.
Cette série est un véritable phénomène. Il y a la série et le film et l'animé et tous les produits dérivés (cahiers, stylos, t-shirt et compagnie). Du coup ma curiosité ne pouvant résister et ma médiathèque ayant acquis la colection complète, je me suis lancée.
Je n'ai lu que les trois premiers tomes. Le graphisme est très intéressant, de même que l'histoire. Il y a une réflexion morale de base très intéressante. Peut-on créer un monde meilleur en faisant régner la peur d'une mort sans jugement, quasi arbitraire ? Pour le graphisme c'est surtout l'abondance de détail et en même temps la finesse des traits qui impressionnent.
Mais au bout de trois tomes, je suis déjà lassée. Finalement nous avons ici l'histoire du chat et de la souris, de L. contre Light, tous deux les meilleurs élèves de première année dans la meilleure université japonaise. ça pourrait être pas mal, si nous n'avions pas eu une surenchère d'intelligence dans les premiers tomes. A la fin du troisième je me suis vraiment demandée ce que l'auteur allait pouvoir trouver de mieux maintenant.
Et puis le personnage de Light m'apparaît comme de moins en moins sympathique. Car son idéal de société idéal se transforme de plus en plus ouvertement en dictature. Il n'hésite pas à tuer toute personne en travers de son chemin en plus des "méchants" à punir.
Donc j'abandonne ma lecture. Il existe suffisament de séries intéressantes pour ne pas perdre mon temps, et puis maintenant ma curiosité est satisfaite.
Pour en savoir plus, le site de référence.
21 septembre 2008
7
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/09
/septembre
/2008
12:01
Titre :
Kamisama, la mélodie du vent Auteur : Keisuke Kotobuki
Editeur : Editions Ki-oon
Aucun résumé possible pour ce genre de livre. Très peu de texte et des histoires tendres, féériques et qui semblent tout droit sorties d'un rêve. On y croise un chien qui parle et qui possède un drôle de sens de l'humour, des chats petits et grands et des petites filles.
Tout en simplicité, les dessins sont de même précis et tendres, propices à laisser l'imagination s'envoler. Et même si les traits sont ceux du manga, ce livre est plus un album jeunesse qu'un véritable manga. Mais ces drôles de contes s'adressent vraiment à tout le monde.
Un avis beaucoup plus enjoué que le mieux : ici
19 septembre 2008
5
19
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/2008
20:32
Titre :
le garçon du train
Auteur / illustrateur : Wataru Watanabe
D'après l'oeuvre originale de Hitori Nakano
Manga en 3 tomes, série finie
Editeur : Densha Otoko
Un jeune accro du net, des mangas et des jeux vidéos vit dans son monde jusqu'au jour où il vient en aide sans vraiment le vouloir à une jeune femme. Il la défend contre un ivrogne et tombe amoureux.
Mais ce n'est pas si simple quand on est un grand timide et qu'on n'a jamais approché une fille de sa vie. Il décide alors de demander conseils sur un forum de célibataire.
Histoire d'amour, mais aussi d'amitié. Manga drôle et sensible.
J'aime les traits de nos deux héros, deux grands timides et naïfs. La vie sur le forum internet est aussi très réaliste, tout un tas de personnages s'y croisent et s'attachent les uns aux autres, sans jamais s'être vu. Un style de vie qui arrve tout doucement en France d'ailleur, une vie sur le net.
En trois tomes, rapide à lire, je regrette juste que les personnages soient si "ados", alors qu'ils sont sensés être de jeunes adultes.
18 juin 2008
3
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/2008
15:16
Titre :
Go ! go ! heaven ! Auteurs : Yuko Umino et Shinji Obara
Editeur : Kana
Série finie en 3 tomes Quatre jeunes filles font connaissance via le net car elles ont un point commun : elles veulent toutes les quatre mourir. A l'initiative de Julia, elles décident de monter un groupe de rock. Elles veulent organiser un grand concert pour lancer leur carrière et mettre fin à leur vie.
Un sujet fort et sensible. Quatre jeunes filles avec des histoires et des personnalités véritablement différentes. En seulement trois tomes, le tout est rythmé, l'histoire avance vite et bien, les personnages se découvrent les uns après les autres.
Le graphisme n'est pas exceptionnelle, mais ne gêne pas pour autant l'histoire. On veut savoir comment elles sont en arrivées là et on espère qu'elles vont s'en sortir.
Critique du monde de la musique, de la société qui se nourrit du malheur des autres, du mal-être des jeunes, du suicide si facile... mais également de la difficulté à grandir, à se trouver lorsqu'on quitte l'adolescence.
13 avril 2008
7
13
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/2008
18:00
Titre :
La nuit du fantôme, une enquête du Docteur Li Auteur : Qian Yu
Editeur : Xiao Pan
La belle Yu Qiushuang est retrouvée morte dans une malle, après le passage d'un fantôme. L'assassin semble être ce dernier, mais le Docteur Li mène tout de même l'enquête.
Pourquoi j'ai eu envie de lire ce manhua (BD chinoise) ? juste pour la beauté de la couverture ! Mais après l'avoir feuilleté, mon envie a vite disparu. Et c'est uniquement parce qu'une amie me l'a prêté que finalement j'ai assouvi ma curiosité.
Le dessin est vraiment inégal. L'auteur (jeune chinoise présente au salon du livre) est douée pour les portraits. Elle aime soigner les détails, s'attacher aux costumes et aux coiffures. Mais en aucun cas elle ne sait faire une BD vivante. Le texte semble posé, perdu. Et pour lier les magnifiques portraits, l'auteur a réalisé des dessins beaucoup moins convainquant et très fades.
L'enquête en soit est intéressante, à la Sherlock Holmes. Et le personnage du Docteur Li est intriguant. Mais cela ne suffit pas pour ressortir ravie de cette lecture. (pourtant d'ici peu je vais vous parler de GTO un manga que j'adore malgré un graphisme pas vraiment de mon goût).
Pour compenser, voici l'avis enthousiaste et plus d'infos sur le manhua : Shinmanga.
Et si vous voulez en savoir plus sur les créations chinoises disponibles en France, voici le site de l'éditeur : Xia Pan.