Un peu geek, très girly, voici une billet sans livre mais avec beaucoup de mecs sexy films américains.

Au dernière nouvelle, mon film de super-héros préféré est Kick-Ass (surtout le 2e). C'est pourtant le film dans lequel aucun acteur ne me fait rêver (l'opposé de  Thor dont l'intérêt principal est l'acteur).

C'est bien une histoire de super-héros, mais sans pouvoir, dans un monde hyper-réaliste. Le jeune héros est un idéaliste qui trouve dégueulasse de rester les bras croisés face à des situations totalement injustes. Il va faire la connaissance de Hit-Girlet de son père, super-héros qui n'agissent que pour se venger. La petite fille est terrifiante tellement elle est insensible et son père est haïssable. Et puis il y a l'histoire d'amour, véritable parenthèse dans ce film, avec des quiproquos et un déjà-vu pour tous ceux qui ont été ados.

Et il y a surtout une véritable esthétique visuelle qui ancre l'ensemble dans le réel tout en le sublimant par petite touche. Les costumes sont hyper colorés, les scènes de combat sont violentes mais sans effusions de sang inutiles. Du moins dans le premier, car il faut reconnaître que le second est bien plus violent et musclé.

Le tout est dur, comme l'est la vie pour certains, mais rempli d'optimisme. Je ne peux que recommander cette, loin de ce qu'on pourrait attendre d'un tel synopsis.

Dans un autre genre, et cette fois-ci avec un vrai coup de cœur pour la musique hyper boostante, voici un héros peu connu. Green Hornetest un film que je souhaitai voir suite à un malentendu (green hornet, green lantern, dans ma petite tête cela ne faisait pas beaucoup de différence).

Ce film est bourré d'action, d'humour pourri et de machisme. Le méchant est ridicule (bien qu'il fini dans un costume très classe), les gentils sont complètement débiles et les gadgets totalement inédits. Il n'y a pas une minute de répit. Mais au final cela ressemblait trop à une succession de gags.

Du coup c'est un film qui s'oublie vite. Et c'est dommage, car j'aimais bien l'idée d'étendre la galerie des héros sympathiques, avec une chance de devenir récurrent.

Pendant longtemps mon super-héros préféré a été Wolverine. D'un autre côté Hugh Jackman torse-nu, voir nu à plusieurs reprises, ça vaut le coup, surtout quand ça dure presque 2h, comme dans X-Men Origins Wolverine. A noter tout de même un peu trop de muscles qui rend l'homme presque pas terrible, presque pas crédible.

De toute façon il n'y a rien de mieux que la saga X-men pour avoir beaucoup de super-héros à admirer. Du coup on peut même faire son choix, comme admirer Gambit par exemple. En fait l'ensemble des super-héros est très bien fait, une belle galerie de personnages horribles, drôles, surprenants, intéressants. Surtout à la perspective de leur évolution dans les autres films de la saga, d'ailleurs tout s'emboîte à merveille.

Enfin presque, parce que bon quand on sait qu'à la fin du film Wolverine perd la mémoire, les clins d’œil aux autres films semblent ridicules. Ainsi quel est l'intérêt de montrer comment il récupère sa veste en cuir, qu'il perd ensuite mais qui est pourtant exactement la même que dans le premier film ? Je suis sûre de moi, j'ai regardé le premier film pour vérifier juste après.

Heureusement il y a beaucoup d'humour et un grand respect des comics d'origine, malgré de nombreuses adaptations. Enfin là je répète les propos de mon namoureux, car autant être honnête je n'ai jamais lu un seul comics de ma vie (en dehors de la Ligue de Justice d'Amérique qui m'avait déçu).

Par contre je n'ai pas vu le dernier film avec Wolverine car j'en ai entendu parlé comme d'un film drôle à la limite du ridicule...

Pour finir, un film à rapprocher de Kick-Ass pour la volonté d'afficher un vrai style graphique et pour les héros sans super-pouvoir : Watchmen.

Et oui ce sont des hommes et femmes comme vous et moi et même comme Bruce Wayne, qui choisissent d'enfiler un costume sexy ou ridicule pour lutter contre le mal.

Malheureusement au cours de son 3e mandat Nixon interdit les super-héros (pfff alors qu'ils lui ont permit de gagner la guerre du Viet-Nam) et les voici donc à la retraite comme la famille Indestructible de Disney. Et eux aussi ont le moral en berne et s'ennuient. Heureusement la Russie s'apprête à lâcher toutes ses bombes nucléaires sur les États-Unis... une raison suffisante pour permettre à nos super-héros de sauter dans leurs costumes.

Ici nous sommes loin de spiderman, héros pour les enfants. Car qui dit homme et femme comme tout le monde, dit faiblesse humaine. Mais heureusement parmi ces faiblesses se trouvent l'amour qui pourrait d'ailleurs sauver l'humanité (le major Korben Dallas nous avait déjà prévenu il y a quelques temps). J'ai quand même trouvé que les scènes de combat sont extrêmement violentes (enfin j'avais les yeux fermés, mais rien qu'au bruit, brrrrr).

Le film dure 2h45 et je n'ai pas vu le temps passer. La fin est surprenante et ...heu... elle laisse à méditer. Au final un bon film qui change des films du genre souvent trop gentillet.

Êtes-vous aussi du genre à vous ruer vers les salles à la simple évocation d'un super-héros ? Et qui sont vos préférés ?

Dimanche matin, ayant pris l'habitude de me lever bien trop tôt tous les jours j'ai commencé ma journée par une séance ciné. Away we go est un film dont le scénario m'avait tout de suite tenté : il s'agit d'un road-trip d'un couple à la recherche du meilleur endroit pour construire une famille.

Comment et pourquoi choisit-on un endroit plutôt qu'un autre pour commencer une vie de famille ? Et qu'est-ce que c'est qu'une famille ? Hésitant entre caricature extrême (les parents sans poussette) et optimisme forcé (le couple ayant adopté beaucoup d'enfants), basculant de l'humour fin aux scènes chargés d'émotion, ce film est comme un jeu d'équilibriste, dans lequel les protagonistes et les spectateurs cherchent des points d'ancrage autour d'eux.

Tout le charme du film tient dans le couple d'acteurs qui incarnent à merveille un couple uni, amoureux, jeune et plein d'espoir pour l'avenir.

A noter que la réalisation du film s'est inscrite dans une démarche écologique. J'ai regardé avec beaucoup d'intérêt le documentaire sur le sujet, découvrant que l'écologie est encore souvent une fantaisie difficilement applicable, mais pas impossible.

Away we go - de Sam Mendes

Je vis avec une grande fan de Totoro. Bon d'un autre côté, elle n'a le droit de rien regarder d'autres. Du coup je commence même à connaître les dialogues par cœur !

Totoro est le film qui m'a réconciliée avec Hayao Miyazaki. D'un film à l'autre ces univers sont tellement différents ! Je me suis littéralement ennuyée avec "Le château dans le ciel", j'ai beaucoup ri avec "Kiki la petite sorcière", je suis restée dubitative devant "Princesse monoké" (dont je n'ai jamais vu la fin) et admirative devant "Nausicaä". J'ai l'impression que certains films sont des oeuvres d'art pour les grands esprits tortueux de ce monde, tandis que d'autres sont des friandises délicates pour le grand public.

Maisrevenons à "Mon voisin Totoro" qui met en scène des esprits japonais, ce que j'adore. Fantômes ou esprits de la forêt, qui sont Totoro et ses amis ? Et que vient fait cet énorme chat à dix pattes, pouvant transporter tout le monde n'importe où ?

Je crois que si ce film me plaît autant qu'à une demoiselle de moisn de 2 ans, c'est probablement pour les différents degrés de lecture qu'il propose. Car il y a la vie de ces petites filles dont la maman est malade et celle d'un garçon amoureux. Mais s'y ajoute la description du quotidien japonais (la Bentôpour le midi, les esprits à remercier en permanence). Enfin il y a tous ces détails hallucinants et irréels, comme un Totoro ne se séparant plus de son parapluie.

Par contre je n'aime pas Totoro, le personnage. Est-ce que vous avez pris le temps de le regarder ? Il a effectivement l'air tout mignon, comme un gros panda-ours-peluche... mais uniquement de profil. Car de face il est terrifiant et moche et monstrueux ! Heureusement ce côté monstrueux n'apparaît pas sur les peluches que j'ai pu voir de lui.

Et le chat-bus, lui aussi est effrayant. Ce sourire semble cacher quelque chose de louche, on ne voit que ça de lui. Et pourquoi personne ne peut le voir ?

En tout cas une chose est sûre, Mei et Satsukisont vraiment bien plus courages que moi. Car si un jour je vois une nuée d'insectes bizarres et tout noirs bouger chez moi, je partirai le plus vite possible. Et peut-être que c'est ça qui plaît en fait, le courage de ces deux petites filles dont la vie n'est pas si rose...

Je ne peux pas me dire fan de Wes Anderson, après tout sur 8 films, je n'en ai vu que trois. Un univers unique à chaque fois, des films qui par leur unicité restent longtemps en tête, plein de couleurs et d'émotions.

Mais que ce soit La famille Tenenbaumou A bord du Darjeeling Limited, aucun des deux ne me préparaient à la vague d'émotions transportée par Moonrise Kingdom.

J'ai été complètement séduite par le casting, Bruce Willis est à contre-emploi, lent, vieilli, quelconque. Edward Norton est méconnaissable (difficile de se dire qu'il a incarné au préalable Hulk ou un jeune raciste dans American History X). Mon vrai coup de coeur va à l'actrice qui incarne Suzy, Kara Hayward. Elle est envoûtante. Je ne sais pas si c'est sa robe ou son maquillage ou son visage indescriptible, mais elle est incroyable, lumineuse. A côté d'elle, celui qui incarne Sam est surprenant dans le sens où il mêle un côté très enfantin et une gravité décallée. Ils forment un duo complémentaire, touchant, poétique. (en photo ci-dessous avec Wes Andeson).

La musique ou plus précisément la bande son est articulée telle une voix off, prenant une place prépondérante dans le scénario, portant certaines scènes, donnant de l'ampleur à la fugue amoureusedes deux adolescents. Et à travers la musique, ce sont les émotions qui affluent, humour, surprise, tendresse.

J'ai adoré, j'ai été saisie par l'absurde, la poésie, le corbeau rencontrant le scout, les ciseaux de gauchère, la foudre qui tombe, les boucles d'oreille, la lecture avant le coucher, la sortie de la chapelle. Cette dernière scène est pour moi le meilleur moment de tout le film. Probablement grâce aux chewing-gum jetés juste avant, ou pour la cagnotte ou pour la scène avec le trampoline.