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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 07:00

Titre : Saburo
Auteur : Maria Cristina Pritelli
Editeur : Les albums Duculot

Dès que l'on sait lire


Dans le Japon du 17e siècle, un rônin erre seul à travers le pays. Son chemin croise celui de Yugi. Ce jeune garçon est la recherche de sa mère qu'il sait vivre à Edo.
Ils vont effectuer le chemin ensemble.


Ce livre est une excellente introduction au monde japonais des samouraïs. Entre chaque chapitre une double page thématique est très instructive. Ainsi dans "scènes de vie urbaine" on voit des acteurs de rue, une arrestation, des pompiers. Dans "le quartier des maisons de thé" sont présentés des instruments de musique, des geishas et de l'ikebana. Et bien entendu une double page, non, trois pages évoquent uniquement les célèbres samouraïs.

C'est ce côté pédagogique qui fait tout l'attrait de l'album car l'histoire est un peu faible. Ou alors trop zen pour ma propre sensibilité.  Les deux personnages effectuent un voyage mais n'atteindront pas vraiment leur but. Pourtant ils en reviennent transformer. Mais le tout est trop onirique et trop discret pour me convaincre totalement.

Les illustrations n'ont rien d'exceptionnelles. Elles sont même classiques. Mais elles sont très bien mises en valeur par rapport au texte. Par moment on a l'impression d'avoir une scène de vie, un instantané du quotidien. Il y a donc les infos utiles pour l'histoire mais aussi des passants, un coup de vent, une branche de cerisiers, etc. Pleins de choses à commenter en fait.

En tout cas namoureux, fan du Japon (au point de l'inclure dans son plan de carrière) a trouvé les explications très sensées et précises. L'auteur a dû bien se documenter pour nous apprendre tout ça, ce qui fait que cet album peut aussi se classer avec les documentaires.

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19 août 2009 3 19 /08 /août /2009 20:41

Titre : Tigre le dévoué
Auteur : Shen Qifeng
Illustratrice : Agata Kawa
Editeur : HongFei

A la mort de son père la très jolie Xiaoying promet d'épouser celui qui vengera ce drame. A la surprise de la jeune femme et de sa mère, la vengeance sera accomplie par un tigre, fier et dévoué. Serait-ce le début d'une histoire d'amour unique ?

Alors qu'on soit tout de suite d'accord, Xiaoying n'est pas jolie. Elle est terriblement belle, elle porte des robes fantastiques, c'est une vraie princesse de conte de fées.
Et pourtant ce conte est un conte de fée à l'ancienne, loin des scripts disney, avec une fin triste et belle. Ce côté ancien n'est pas un hasard puisque le texte est une traduction inédite d'un classique chinois du 18e siècle. A l'issu du conte, une seule envie : découvrir d'autres contes du même auteur (ceci est un message subliminal pour l'éditeur).

Cet album a une présentation classique et classieuse. Le texte est sur la page de gauche, l'illustration sur la droite. Les deux sont encadrés et le fond évoque un vieux parchemin. J'ai eu l'impression d'ouvrir un livre de conte oublié pendant des siècles dans une bibliothèque, un livre précieux et rare. D'ailleurs cette impression est renforcée par la couverture. L'illustration centrale, médaillon cerclé d'or ressort sur un fond bordeau évoquant un vieux manuscrit de cuir.

Pour les plus curieux une double page permet à la fin d'en savoir plus les trois créateurs de cet album, mais aussi sur les caractères chinois utilisés.

Je pourrais blablater sur la qualité des illustrations, mais je pense qu'un exemple vaut mieux que tous les discours :


Cet album est à gagner en ce moment en échange d'un petit effort créatif, grâce à la maison d'édition. Plus d'infos ici.

A découvrir également : l'avis de Morgan, le site de l'éditeur HngFei et celui de l'illustratrice Agata Kawa.

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 19:00

Titre : Elvis
Auteur : Taï-Marc Le Thanh
Illustrateur : Rébecca Dautremer
Editeur : Gautier Languereau

Pour ses 10 ans, Elvis reçoit une guitare. Il commence à jouer pour ne plus jamais s'arrêter. Mais lorsqu'il rencontre Pricilla, il comprend qu'il a encore beaucoup de choses à découvrir, alors il prend la route.

Sur une suggestion de Rebecca Dautremer, Taï-Marc Le Thanh décide d'écrire sur la musique. Qui mieux qu'Elvis pour cela, icône connue de toutes les générations (toute l'interview ici). D'ailleurs on devine le King derrière le personnage, mais on pourrait y mettre de nombreux musiciens et même acteurs je pense.

Le texte est très fluide, agréable et on se laisse porté d'une page à l'autre. Une phrase revient, comme un refrain, ajoutant à l'impression de lire un conte. "
Mais ce ne sont probablement que des histoires".
Côté illustration, j'ai beaucoup aimé. Le format énorme (génial) permet une abondance de détail (Elvis et les motards) et une grande simplicité. Les dernières pages comprennent mêmes quelques pages sans texte du tout. Elvis sur scène est magnifique. Et la toute dernière page est superbe, c'est ma préféré, simplicité et détails s'alternent d'un plan à l'autre. On nous pointe même du doigt la chanson à écouter de suite, en conclusion.

Par contre, j'ai plus eu l'impression d'une série de tableau que d'une suite racontant une histoire. Pour comprendre, on ne peut absolument pas ce passer du texte. Dommage. J'aime me replonger dans les albums juste en me remémorant l'histoire avec les illustrations.

Gawou est beaucoup plus enthousiaste que moi.

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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 19:00
Titre : Cyrano
Auteur : Taï-Marc Le Thanh
Illustratrice : Rébecca Dautremer
Editeur : Gautier-Languereau

"Cyrano avait un gros nez.
Cyrano était amoureux.
De sa cousine Roxanne.
Mais il n'osait lui dire (à cause de son gros nez).

Heureusement, Cyrano était poète."

Cet album est une adaptation du célèbre Cyrano de Bergerac et c'est pourquoi je cite la 4e de couverture en guise de résumé.
J'ai choisi ce livre pour sa couverture et ses couleurs et au final c'est le texte qui m'a enthousiasmé. Un texte virevoltant, vivant, riche, un texte qui a d'une certaine façon l'ensemble des qualités du Cyrano d'Edmond Rostant. A l'inverse ici le personnage se fait plus discret, moins tape à l'oeil, plus romantique et amoureux on va dire.
Mais la simple tirade du nez, si célèbre et que j'ai tant apprise (pour toujours mieux l'oublier, j'avoue), est ici résumé à merveille. Je vous laisse en juger :

Souvent un facheux s'écriant en riant :
"Non mais ce nez ! Quel nez alors ! ha ! ha ! ha!"

Cyrano lui répondait que son nez n'était pas vraiment un nez mais plutôt un perchoir pour les moineaux, ou une canne pour pêcher la carpe, ou un plongeoir pour les criquets, ou un gourdin pour chasser le mammouth, ou un téléscope pour observer la lune.

Cyrano était aussi un poète.

Mais souvent le fâcheux ne comprenait rien à la poésie. Cyrano lui tapait alors sur la tête pour bien lui faire comprendre ses paroles.

Et pour compléter le texte, de petits définitions reprennent certains mots un peu "anciens", mais en les traitant par l'absurde.

Les illustrations sont magnifiques et nous restituent un univers asiatique, coréen affirme mon namoureux. Ici Cyrano est une sorte de samouraï, tandis que Roxane est vêtue d'une robe rouge très occidentale. Et malgré tout, le mélange ne choque pas. Chaque page porte habillement le texte vers son issue.

J'ai été très surprise de me retrouver très émue à la fin, ce qui n'a jamais été le cas pour le texte. Car finalement, même si cet album comprend un peu d'humour tout comme le roman, c'est avant tout l'émotion qui domine.

Et chose rare de ma part, je conclus sur un dernier extrait :

D'ailleurs la guerre fait tellement de bruit
que ceux qui la font deviennent complètement sourds.
Ils n'entendent même plus les enfants qui pleurent.
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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 20:00
Titre : Grimoire de sorcières et La petite sorcière
Auteurs : Benjamin Lacombe et Sébastien Perez
Illustrateur : Benjamin Lacombe
Editeur : Seuil Jeunesse


Sous le titre Généalogie d'une sorcière se cache en vérité un album et un grimoire.
Dans La petite sorcière, Lisbeth part en vacances comme tous les ans chez sa grand-mère. Elle y retrouve Edouard, voisin et ami, ave qui elle réalise un herbier. Mais lorsqu'Edouard disparaît elle se plonge dans la généalogie de sa famille et découvre un bien surprenant secret.
Le livre que lit Lisbeth est Grimoire de sorcières, le deuxième ouvrage du coffret. On y découvre treize sorcières, treize femmes surprenantes. Parmi elles : Isis, déesse égyptienne; Méduse de l'Antiquité greque; les femmes pirates Anne et Marie; la magnifique Mona Lisa; etc.

Alors je vais aller à l'encontre du mouvement général encensant ces livres. Je suis déçue.
L'histoire de La petite sorcière est peu crédible. En un éclair (ou presque), Lisbeth devient une sorcière, change de couleur de cheveux, découvre son don et hop, arrive à temps pour sauver son ami. Et pourtant ça pourrait être une histoire captivante.
Quand à Grimoire de sorcières, l'inspiration de personnages réels pour créer des sorcières puissantes à travers l'histoire me dérange. Le tableau de Mona Lisa a bien été enlevé, mais pas vraiment par un amoureux transi. Mary et Anne étaient bien deux femmes pirates, mais bon elles n'étaient pas des soeurs siamoises. Et pourquoi faire cotoyer Jeanne d'Arc, personnage historique et religieux, avec la Méduse, personnage mythologique ou même la marâtre de Blanche-Neige, personnage de contes de fée. Un bon gros mélange. Toutes ces femmes sont supposées être de la même famille, mais le lien généalogique manque, surtout pour les sorcières n'ayant jamais eu d'enfants (comme Méduse).

Par contre il faut reconnaître le côté magique de chaque page, la qualité des dessins et de l'agencement des biographies des sorcières. Grimoire de sorcières a une couverture évoquant un vrai grimoire, tandis que l'intérieur est plus léger, moins sombre, agréable à la lecture (le choix du papier y participant). On y trouve des "photos", des objets personnels, des articles de journeaux venant compléter chaque texte.
Le chat, Socrate, de Lisbeth est tout mignon. C'est bête mais je l'aime bien. Sinon j'aime beaucoup Méduse, la sorcière japonaise et la grand-mère jeune (très très belle).
Certains passages du texte sont très doux, rythmés et poétiques. Quant aux biographies, bien qu'inégales sont très agréables à lire, à découvrir.

Pour des avis beaucoup plus enthousiastes, allez lire : Lily, Lael, Estelle et Gawou.
Pour compléter un lien vers une info sur la réalisation de l'ouvrage sur le blog de Benjamin Lacombe, le site de Benjamin Lacome, le site de Sébastien Perez et mon avis sur Corps de Ballerine du même auteur que j'avais adoré.

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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 20:00

Titre : Lili Coquelicot ou la fabrique de bonheur
Auteur : Christine Palluy
Illustratrice : Aline Bureau
Editeur : Editions Lito

Pour les amateurs de bons gâteaux ou de jolis choses, pour les rêveurs et les optimistes

 

Lorsque la fée Coquelicot arrive à New-York, elle entre dans le premier restaurant qu'elle trouve et propose ses services pour dispenser du bonheur. Elle arrive plutôt au bon moment puisque la cuisinière est en arrêt maladie. Les plats se suivent aussi magiques les uns que les autres : des frites qui rendent habiles, des compotes qui donnent la parlotte, du caramel pour faire connaissance, des moelleux pour amoureux... Et lorsqu'un grognon résiste la jolie fée déploie son imagination.

Un livre rose bonbon saupoudré de coeur et d'étoile, bref de poudre de fée. A regarder la couverture on s'attend à ce qu'une odeur de barbapapa vienne nous chatouiller les narines. A défaut d'odeur, une jolie fée, Lili coquelicot, jeune femme noire qui évoque la Louisiane, dommage qu'elle ne chante pas. Mais à la place elle cuisine avec des mains très fines qui ne laissent aucun doute sur son origine féerique.
Peau noire, lèvre bien rouge comme ses ongles et jupes rouges comme un coquelicot, Lili Coquelicot est non seulement une très bonne cuisinière, mais aussi une touche de couleur dans le restaurant et bien sûr dans tout le livre.

Mais la plus page du livre est pour moi le portrait de Lili qui déprime : les cheveux en bataille, les lèvres qui perdent de leur lueur et un muffin qui dégage des idées noires.

Il y a de la magie dans ces pages, une envie de se mettre à la cuisine, mais aussi de manger de la barbapapa (ce que je ne comprends pas car c'est bien un élément absolument absent de cet album).

Le site peuple féerique a interviewé l'auteur il y a quelques mois sur son travail et l'illustratrice a un site avec notamment quelques pages de cet album.
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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 20:19

Titre : Songes de la Belle au Bois Dormant
Auteurs : Conte par Charles Perrault; songes par Frédéric Clément
Illustrateur : Frédéric Clément
Editeur : Casterman

Il était une fois un roi et une reine qui rêvaient d'avoir un enfant....les fées se penchèrent sur son berceau...En se piquant le doigt à un fuseau elle s'endormit pour cent ans.
Mais la bonne fée qui lui avait permis de s'endormir et non de mourir, lui avait prévu un sommeil agréable et peuplé de rêves. Elle déambule alors dans Venise, croisant des hommes en soie noire, le pape des papillons... Jusqu'à l'arrivée de son prince charmant qui peut la réveiller.

L'histoire de la Belle au Bois Dormant étant connu de tous, je vous laisse compléter les pointillés, le songe étant l'élément nouveau je ne vous en dis pas trop pour vous laisser la joie de la découverte.

Ce livre est avant tout magnifique. Le songe est scellé entre les pages du conte original de Perrault et pour commencer la lecture il faut couper en deux le papillon ephémère. Une véritable opposition se crée entre le conte en noir et blanc, sur du papier sobre, voir trop scolaire, et le songe, sur du papier fin et souple, coloré, agrémenté de dessins et de photos.
Mais malheureusement je n'ai pas réussi à me laisser porter par le rythme surprenant, pas vraiment poétique, pas non plus de la prose. Je n'ai pas réussi à trouver la magie que doivent receler les mots. Les mots choisis ne m'ont pas toujours plus. L'ensemble est trop bancal, il me manque quelque chose pour que la magie opère.

Par contre vous trouverez sur ce blog un avis enthousiaste et sur ce site l'histoire de l'écriture et réécriture du conte.

Ayant surtout apprécié les dessins, je vous en laisse un :

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Bonjour, je suis Tiphanya, j'ai créé ce blog et pendant trèèèès longtemps, j'étais la seule à y partager mes chroniques littéraires.

Depuis peu, j'ai décidé d'associer ma fille Nine (né en novembre 2011) car elle voit beaucoup de choses qui m'échappent complètement. J'ai choisi de vous transmettre ses mots, ses remarques, ne touchant qu'à la grammaire pour rester le plus proche de ses idées.

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