Non il n'y a pas de fautes dans le titre (pour une fois), car voici un billet pour deux romans, tout deux publiés chez Talents Hauts qui aime bouleverser les préjugés sur les filles ... et les garçons.

Pour ceux qui lisent tout seul depuis peu de temps : Jojo joli-coeur

Auteur : Jo Witek / Benjamin Strickler

Lorsque la maîtresse laisse les enfants choisir entre une histoire d'amour et une histoire d'aventure, Jojo n'hésite pas à dire haut et fort son avis. Lui, il aime les histoires romantiques. Mais rapidement tout le monde se moque de lui. Tout se bouscule dans sa tête, et il est bien décidé qu'il est un vrai garçon même s'il faut prendre des cours de boxe.

Jojo est gentil, tendre et romantique, disent sa mère et sa voisine.

Jojo n'est qu'une chochotte, disent les autres enfants.

Je vous rassure tout de suite, tout se termine bien, mais pas de façon niaise, car Jojo va vite comprendre une chose, même si les garçons préfèrent les bagarres, ils aiment bien (un peu seulement mais quand même)... les filles !

Une histoire simple à lire et à comprendre qui pourtant évoque un garçon qui aime les fleurs, sans jamais tomber dans la caricature.

Et pour ceux qui font partis des grand à l'école primaire : Combinaison gagnante.

Auteur : Jane Singleton Paul / Sébastien des Déserts

Axelle rêve de monter dans un karting et de se lancer de toutes ses forces dans la compétition. Mais comme c'est une fille, son père refuse tandis que ses deux frères, eux, en font depuis qu'ils ont huit ans. Pourtant Guillaume n'aime pas le karting, son truc c'est plutôt le slam. Alors les deux complices vont, le temps d'une compétition, échanger leur place...

Non seulement c'est bien écrit, mais en plus l'histoire est suffisament intéressante pour que ceux et celles qui n'aiment pas du tour les sports automobiles y prennent plaisir.

Encore une fois un happy ending est prévu, mais c'est surtout la détermination de la jeune fille à atteindre son rêve qui est récompensée.

A voir : le site de l'éditeur.

Titre : Fils de sorcière

Auteur : Pierre Bottero

Editeur : Rageot

A lire dès qu'on a 9 ans et l'envie de suivre une histoire pleine d'aventures

Jean Sylvestre s'est habitué au fait de ne pas avoir de pouvoir de magique. Même quand sa petite soeur utilise les siens pour tricher aux dominos. Ce n'est pas toujours simple d'être le seul garçon dans une famille où toutes les femmes sont des sorcières. Alors quand un terrible buveur de sang s'attaque à elles, il ne reste plus que lui et sa soeur pour sauver la situation.

Avant de vous donner mon avis sur ce roman, je suis dans l'obligation de vous raconter ma vie.

En ce moment j'anime une fois par mois un p'tit déj' littéraire avec des jeunes de 10 à 15 ans. Lors de la première séance on m'a clairement fait comprendre que c'était trop la honte de ne jamais avoir lu un seul roman de Pierre Bottero (et je ne vous dit pas leur réaction quand ils ont su que je n'avais jamais ouvert un seul Tara Duncan). Bref tout ça pour dire, qu'il me fallait agir et vite. Alors j'ai évité l'option série avec de nombreux tomes et j'ai lu en moins de 24 heures A comme Association (dont je vous parlerai dès que j'ai lu le tome écrit par Erik L'Homme) et ce titre.

Heureusement que je n'ai pas commencé par une série avec de nombreux tomes car j'aurais purement et simplement disparu dans mon appartement jusqu'à la fin de la série. Et au passage, que tous ceux qui traînent dans le coin sans jamais avoir lu un seul roman de Pierre Bottero court jusqu'à la librairie/bibliothèque pour réparer ça rapidement.

Jean est le narrateur et il a une façon de s'exprimer qui permet de conserver toutes les émotions qu'il ressent tout en faisant sourire à plusieurs reprises. Sa petite soeur est absolument géniale, accro aux dominos comme une autre petite soeur du même âge que je connais. Et elle a une simplicité dans sa vision du monde qui touche juste à chaque fois, comme seuls les enfants savent le faire.

La famille de sorcières est géniale, plus ou moins folles, elles sont toutes attachantes (enfin pas trop Astérope et surtout Maia, mais peu importe). Et j'adorerais vivre dans une famille pareille, surtout avec l'option "ne jamais faire les courses, ni la vaisselle, ni le ménage, ni..."

Et ça reste un vrai roman d'aventures avec un monstre terrifiant qui entre dans la chambre des enfants la nuit. De quoi jouer sur les plus grandes peurs enfantines pour au final trouver refuge dans la famille.

Titre : Elinor Jones, tome 1, le Bal d'hiver

Auteurs : Algésiras & Aurore

Editeur : Soleile Blackberry

Elinor vient de se faire engager chez les Tiffany comme couturière. Dans cette maison prestigieuse, tout le monde s'active pour préparer les tenues de soirée pour toutes les clientes qui seront présentes au bal d'hiver.

Repéré chez Faelys (qui parlait de coup de coeur) j'ai sauté dessus lorsque je l'ai vu à la médiathèque. Très séduite par l'idée de suivre les aventures d'une couturière, j'ai ensuite craqué sur le graphisme (et la représentation d'Elinor sur la couverture est loin d'être la meilleure à mon avis).

L'histoire de base est simple : préparer une saison de haute couture, version 19e siècle. Mais derrière cette simplicité se cache des histoires de famille, des histoires personnelles et des histoires de boulot. Le tout avec présentation de robes magnifiques.

Un BD pour filles à compléter dans un genre totalement différent (et peut-être plus pour les lycéennes) avec Paradise Kiss que j'avais également beaucoup aimé.

A voir : le site de l'illustratrice qui dévoile quelques dessins du tome 2.

Titre : Fantôminus

Auteur : France Alessi

Illustrateur : Eric Battut

Editeur : Bilboquet

Pour ceux qui aimeraient avoir peur mais qui sont encore un peu trop petit

Dans un grand et vieux château vivaient six fantômes. Très vilains, très blancs, ils effrayaient les touristes de passage. Enfin presque, car Fantôminus, lui, préfère la couleur.

Une histoire qui rappelle Casper, ce gentil petit fantôme qui rêve d'avoir des amis. Une histoire pour faire semblant d'avoir peur, pour réviser les couleurs et pour se dire que les amis c'est bien.

Le château prend toute la place sur chaque double page et les personnages semblent alors tous petits. Du coup on a presque l'impression de voir le vent souffler dans ce château (écossais ?) si vide.