Titre : Un flingue et du chocolat

Auteur : Otsuichi

Editeur : Milan

Pour les amateurs de romans policiers et de chocolat

Lindt, comme tous les enfants de son âge, se passionnent pour les aventures du détective Royce qui cherche à attraper le plus grand voleur de tous les temps, Godiva. Lorsqu'il découvre un étrange plan, il comprend qu'il va enfin pouvoir rencontrer son héros et l'aider à mettre fin à ce face-à-face.

Je trouve dommage que le terme chocolat du titre ne soit qu'une fantaisie de l'auteur. En effet quasiment tous les personnages et même les lieux ont des noms liés au monde du chocolat. On croise ainsi un Monsieur Jean-Paul, dont la femme s'appelle Hévin...

Pour le reste, l'auteur nous livre un agréable roman policier, un jeu du chat et de la souris, où le héros à 11 ans et trouve qu'il est plus facile d'être courageux avec ses deux copains. L'histoire se déroule sur un contexte social qui se dévoile peu à peu avec un rejet des immigrés fort, une pauvreté importante et une guerre tout juste finie. Il est difficile à la lecture de se souvenir que l'auteur est japonais, tellement nous sommes loin de la littérature habituellement traduite en provenance du pays du soleil levant.

L'histoire est pleine de rebondissements, les personnages ne sont jamais ce qu'ils semblent être. Arrivée à la moitié du récit, j'ai lu tout un chapitre en me disant « ça devient n'importe quoi ». Mais en fait, dès le chapitre suivant, on comprend que l'auteur sait où il va, que tout se tient et reste cohérent.

Un roman policier d'un genre très différent de tout ce que j'ai déjà pu lire alors qu'il y a de régulières références aux classiques du genre. Ainsi Royce et son assistant M. Brownie font penser à un certain Sherlock, amateur de déguisement.

Un livre qui m'avait tentée pour sa couverture et que j'ai osé ouvrir sur les conseils de Bouma et de Gawou

Titre : La carte et le territoire

Auteur : Michel Houellebecq

Editeur : Flammarion

Jed Martin est artiste, tour à tour photographe et peintre. Dans le cadre de sa future exposition il travaille sur les métiers et choisit de faire le portrait de l'auteur Michel Houellebecq.

Incroyable mais vrai, voici un roman pour "adulte" sur ce blog. Non pas que je m'interdisais d'en parler, mais tout simplement je n'en lis plus. A l'exception de certains mangas en fait. Le pire : je n'ai pas choisi ce titre, il m'était imposé dans le cadre de mes cours... à côté de Proust et de Loti (je n'ai fini aucun de ces deux derniers, car le devoir portait sur Houellebecq, décevant hein !).

Comme j'ai un esprit de contradiction, plus une lecture m'est imposée et moins j'y prends plaisir.  Non pas que j'ai été vraiment déçue par ce roman, mais disons qu'il m'a laissé un sentiment d'indifférence et je pense que d'ici une semaine j'aurai aublié la plupart de son contenu. En vrai point négatif (propre au style de l'auteur parait-il) : l'abondance de marque. En vrai point positif : la facilité de lecture alors que les évènements sont loin d'être racontés dans l'ordre chronologique.

Quoiqu'il en soit, pour me remettre d'une lecture tellement sérieuse et réelle, j'ai été obligé d'enchaîner avec le deuxième tome de Hunger Games. C'est surprenant comme je me suis bien plus attachée à Katniss qu'à Jed Martin ;-)

Pendant toute l'année 2011, de valeureuses lectrices se sont lancées avec moi dans le challenge Récit et Carnet de voyage. Ayant reçu les derniers liens, l'heure du bilan arrive... mais pas tout de suite. Alors en attendant que je m'y mette, voici un petit livre qui sert à merveille de conclusion.

Titre : Le goût du voyage

Textes choisis et présentés par Anne-Marie Cousin

Editeur : Mercure de France

Ce tout petit livre (123 pages), permet de découvrir la passion du voyage à travers des textes d'auteurs célèbres et de tout temps. Ainsi Marcel Proust cotoie Nicolas Bouvier, Basho ou Montaigne. Les extraits sont regroupés en trois parties, les trois temps du voyage (avant, pendant, après) et sont tous très bien introduits. En effet chaque introduction nous situe l'auteur, l'extrait et s'accompagne d'anecdotes ou de petits détails pertinents.

Le seul inconvénient d'un tel livre est qu'il donne envie de lire encore plus. Personnellement je retiens Au coeur de Bornéo de Redmond O'Hanlon (pour son humour), Un aventurier au Brésil de Peter Fleming (pour sa lucidité) et même Du côté de chez Swann de Proust (mais en découvrant une semaine plus tard que je dois le lire pour les cours, j'ai un peu changé d'avis). Ce livre ravive également des envies mises de côté : passer des heures le nez dans un atlas, sortir tous mes albums photos et m'y replonger, réserver quelques jours de vacances, lire Nicolas Bouvier ou encore Alexandra David-Néel, absente de cette anthologie.

C'est d'ailleurs le seul reproche que j'ai à faire à ce livre : il est quasiment exclusivement masculin. Seule Louise de Vilmorin est incluse. Où sont donc Ella Maillart, Alexandra David-Néel ou encore Annemarie Schwarzenbach ?

Cela n'enlève rien à la saveur de chaque texte.

Titre : Humaine

Auteur : Rebecca Maizel

Editeur : Wiz Albin Michel

Pour lectrices mièvres et romantiques

Lenah ne supporte plus sa condition de vampire et voit enfin son vœu le plus cher devenir réalité  : Elle redevient humaine, elle se lance dans la vie du haut de ses 16 ans (apparent) dans un lycée chic américain. Tout un monde s'ouvre à elle, même l'amitié et l'amour.

Si l'idée est originale puisque le scénario se déroule à l'inverse des nombreux romans de bit-lit et si le premier chapitre est vraiment accrocheur, je dois dire que j'ai été déçue.

L'histoire ne m'a pas semblé crédible une seule seconde. L'âge de Lenah (16 ans) ne correspond pas à sa façon d'être sans qu'on la sente plus que centenaire. Et je ne parle même pas de Tony, son meilleur ami. L'histoire d'amour doit nous apparaître comme incroyable mais le personnage masculin m'a semblé tellement vide que là encore je n'y ai pas cru.

Ce que certains blogueuses présentent comme un atout de ce roman m'a vite fatiguée. Nous découvrons le passé de Lenah via des flashbacks. Mais pour moi ces passages étaient toujours des moments de répétitions. Lassant.

Par contre je suis tombée sur plusieurs avis très positifs, à lire celui de Filipa et celui d'Ori.