Titre : Le dernier hiver

Auteur : Jean-Luc Marcastel

Editeur : Blackmoon

Dans un futur proche l'hiver s'est installé difinitivement sur la planète tandis qu'une gigantesque forêt de pin dévore la civilisation humaine.

A Aurillac, Johan décide de tenter le tout pour le tout pour retrouver celle qu'il aime. Son frère et ses meilleurs amis sont là pour lui, et tous les quatre ils s'enfoncent dans la forêt.

Ambiance post-apocalyptique pour ce roman français. Ici l'amour est brandi comme le seul espoir de la race humaine, excatement comme Bruce Willis le fait face à Leelo dans le cinquième élément. Mais c'est aussi un récit initiatique, celui d'un jeune garçon qui se cache pour vivre et qui deviendra un homme. On ajoute un soupçon de conscience écolo, et vous commencez à avoir une bonne idée de ce qui se cache derrière la couverture.

Je lis peu ce genre de roman, je suis plus souvent dans le dystopique que dans le post-apocalyptique. Je ne peux donc pas vraiment juger. Mais j'ai été engluée pendant deux jours dans ce roman, sans pouvoir le lâcher, jusqu'à son dénouement. Je n'ai finalement que vaguement ralenti pour les deux derniers chapitres, pour faire durer le plaisir, mais aussi parce que l'épilogue n'est pas vraiment nécessaire.

En savoir plus :

- le blog de l'auteur

- les avis de Herisson (moins enthousiaste que moi), de Marie (qui évoque une 2e partie moins crédible et en fait je n'en parle pas moi même mais je suis assez d'accord), d'Ori (qui parle de coup de coeur de l'année)

Titre : La petite fille dans une boîte en verre

Auteur : Marie Leymarie

Editeur : Horspiste Gallimard jeunesse

Ninon n'a pas vraiment le temps de se faire à l'idée d'avoir une petite soeur et peut-être même un beau-père. En effet sa petite soeur Lola bouscule tous ses a priori en arrivant très en avance.

Comment un si petit bébé qui ressemble à une pauvre grenouille dans un environnement plastifié peut brusquement prendre autant de place dans sa tête ? Comment peut-elle en parler à l'école, alors qu'elle n'a même pas une photo et qu'elle ne comprend pas tout ?

Je présentais la semaine dernière un autre roman sur le même thème à l'issu duquel je me demandais si les auteurs avaient vraiment vécu une telle situation. Ici aucun doute, Marie Leymarie sait de quoi elle parle, cela se ressent à chaque page. Et pourtant elle ne se contente pas d'un document fiction, car son récit est une vraie fiction avec une héroïne injuste, sensible, perdue et très forte en même temps.

Difficile d'en dire plus, en dehors que ce livre est une très belle lecture, à mettre dans les mains des jeunes qui se posent des questions, mais aussi dans les mains des amies d'une maman d'un bébé prématuré. Car à travers l'histoire de Ninon, les émotions de la mère sont esquissées et comme c'est une situation difficile à imaginer, cela évitera de dire "je comprends" juste parce que son enfant est né une semaine avant terme. (Et surtout parce que les informations disponibles sur le sujet pour les adultes sont absolument déprimantes et manquent franchement de sensibilité.)

En ce moment, alors que j'ai 2 à 4 chroniques en ligne par semaine et que mon blog vient de fêter ses 6 ans, je suis un peu déçue.

J'ai l'impression de ne plus évoluer, de tourner en rond, de ne plus avoir de contact avec les autres blogueurs. En fait je passe tellement de temps à lire et chroniquer que je ne jette qu'un oeil rapide sur les autres blogs, notant quelques titres sur un carnet, oubliant une fois sur deux le nom de l'auteur, ou celui du blogueur, ou le sujet du roman. Du coup, soit je ne le lis jamais, soit je ne peux remercier du bon/mauvais conseil.

Je suis aussi moins au courant de l'actualité en littérature jeunesse, même si je reçois régulièrement les catalogues voir des services de presse de certaines maisons d'édition.

D'ailleurs j'en profite pour signaler que je chronique tous les services de presse lus. Je ne les lis pas toujours tous (même si c'est très rare, disons juste que pour certains il me faut plus de temps), que j'accorde moins d'importance à ceux que je reçois alors que je n'ai rien demandé et qu'en prenant quelques secondes la maison d'édition aurait su qu'elle pouvait le garder. Bref, je chronique tous ceux que je lis car je pense que pour apprécier à sa juste valeur un avis enthousiasme, voir plus rarement un coup de coeur, il faut avoir une idée de ce que je n'aime pas. C'est un peu comme les bonbons. Un enfant qui aime tous les bonbons, sans exception, n'est pas de bons conseils puisqu'il aime tout. Alors que s'il n'aime pas les bonbons qui piquent (mais qui a inventé ça ?) et vous non plus, vous avec plus de chance de ne pas être hyper déçu par ses conseils.

D'un autre côté les livres que je n'ai pas aimé, patiente plus longtemps avant d'être mis en ligne. Je me sens le besoin de me justifier bien plus que quand j'aime. Il faut dire que j'ai déjà croisé par ici des facheux, qui considèrent que j'ai totalement tord et que je suis passée à côté d'un chef d'oeuvre. L'argument le plus improbable que l'on m'a donné a quand même été "Arielle Dombasle a dit que c'était bien, donc je vais le lire"... Mon namoureux adore le céleri, je déteste ça. Pourtant il y en a de temps en temps dans notre frigo et ni l'un ni l'autre n'a demandé une séparation immédiate face à cette situation. D'autant plus que je n'ai pas encore le pouvoir par mes avis négatifs d'empêcher quiconque de lire un roman. Mes supers-pouvoirs ne vont pas jusque là

Mais je m'égare là. Tiens, je m'égare tellement que le premier qui trouve quel livre Arielle Dombasle cite comme son livre préféré alors que moi je m'en suis débarrassé depuis longtemps, et bien le premier gagnera un petit quelque chose (peut-être même un livre !)... Top départ ! (cela compensera le concours que je veux mettre en place pour mon bloganniversaire depuis 3 ans et que je loupe à chaque fois).

Tout ça pour dire donc, que je tourne en rond. Et que si vous avez des envies pour voir évoluer tout ça. Une proposition de challenge, un peu plus de ceci, un peu moins de cela, je vous écoute. Je ne dis pas que je suivrai vos conseils (je suis trop tétue et tête de linotte), mais j'y réfléchirai sérieusement. Car bon, j'ai créé une page facebook mais je ne sais même pas trop quoi y mettre.

J'ai même l'impression de ne plus avoir de blogs nouveaux à me mettre sous la dent (complètement faux, vu le nombre existant) !

Et vous d'ailleurs, comment faites-vous pour vous renouveller ou ne pas vous ennuyer ?

Titre : L'été où je suis devenue jolie

Auteur : Jenny Han

Editeur : Wiz, Albin Michel

Tous les ans Belly et son frère Steven retrouvent Conrad et Jeremiah dans la maison au bord de la plage de ces derniers. Deux mois d'été qui se déroulent comme une parenthèse. Mais cette année l'ambiance n'est plus la même, cet été semble être le dernier. Les plus grands vont aller à l'université, Belly n'est plus la petite fille toujours mise à l'écart. Les relations entre eux vont alors évoluer.

Je m'attendais à une légère histoire d'amour, un peu bleuette, un peu naïve. J'ai découvert des personnages attachants, crédibles, avec leurs défauts et leurs qualités. Tout se mêle brusquement entre eux, la famille, l'amitié, l'amour et il est difficile de faire des choix, d'oser avancer, de proposer un changement.

Il y a une grande sensibilité chez Belly qui nous raconte son été, mais aussi chez ses grands ados, qui du haut de leur fierté masculine n'osent rien laisser paraître mais que le lecteur devine.

Et puis il y a Susannah, la mère des garçons, peu présente en tant que personnage, mais indispensable et lumineuse.

J'ai tellement apprécié que dans la foulée j'ai lu le dernier tome qui m'a semblé moins abouti, moins intéressant, moins sensible. Une sorte de tremplin pour la suite, la conclusion qui est attendue dans le troisième tome. Du coup j'hésite à lire le dernier tome, surtout à la lecture de la critique de Karine:) car j'ai envie de retrouver cette grande maison au bord de la plage, une douceur de vivre malgré les difficultés que la vie pose...

Un premier tome à lire, pour la suite, à chacun de voir.