Du côté de Tokyo, des jeunes filles s'ennuient, non pas d'amis et décident de répondre à une proposition par mail : écrire un récit à 4 voix. Chacune est chargée d'écrire les passages correspondant à un personnage précis. Il y a la collégienne amoureuse de son prof particulier, le prof en question, un jeune garçon qui harcèle la jeune fille et une détective. La tension monte jusqu'au jour où l'une des rédactrices disparaît véritablement.
L'introduction du Chain Mail est assez longue. Nous découvrons les personnages, leur quotidien, en attendant une seule chose : que ça démarre ! Et puis le récit dans le récit commence, tout s'accélère et on se retrouve happer par l'histoire.
Plus le récit avance, plus on fait de suppositions. J'ai tenté de deviner le pourquoi du comment, j'ai tout mis en doute, je me suis approchée de la vérité pour mieux m'en éloigner. L'auteur joue avec nous tout autant qu'avec ses personnages. L'ensemble est bien mené, il n'y a que la toute toute fin, l'ouverture sur l'après (en gros les deux derniers paragraphes je pense) que j'ai trouvé de trop. Mais pourquoi pas.
J'aime beaucoup les romans japonais, car la vie quotidienne étant différente de la notre, il est difficile de savoir où l'auteur nous conduit, même dans des récits moins polars.
Chain Mail – Hiroshi Ishizaki – éditions du rocher – en savoir plus