Comme beaucoup de lectrices, je suis futile. Et à une quatrième de couverture détaillée je préfère une jolie couverture. J'ai ainsi le plaisir d'ouvrir des livres sans aucune idée de leur contenu, je lis des romans dont le résumé m'aurait totalement rebuté et je passe probablement à côté de trésor.
C'est uniquement pour la couverture que j'ai ouvert L'échange de Brenna Yovanoff. Le landeau est magnifique et la branche entourée de brume avec des instruments tranchants me prédisaient une histoire à faire frissonner.Je n'avais que vaguement survolé le résumé.
Mackie, un ado amoureux de la plus belle fille du lycée et joueur amateur de guitare, n'est pas normal. Il a été déposé dans le berceau d'un nourrisson tandis que celui-ci disparaissait de la circulation. De tel échange se produise tous les sept ans, et quand c'est la soeur de Tate qui est échangé, il se retrouve involontairement impliqué dans l'histoire.
On est loin de l'histoire vous glaçant le dos et le décor ne cadre même pas avec l'aspect steampunk du berceau. Oui j'en attandais beaucoup. Je dois quand même reconnaître que les ciseaux au dessus de landeau ont un rôle fondamental de l'histoire familliale de Mackie.
En fait, j'aurai pu aimer ce roman, si Mackie n'avait pas passé autant de temps à faire des aller-retour entre sa nouvelle famille et son ancienne famille. "Je ne suis pas à ma place ici, je ferai mieux de rejoindre mes origines" puis "oh c'est attroce, je ne peux pas vivre avec des gens comme ça et ma soeur compte tellement pour moi" puis chapitre suivant "je n'ai pas ma place", etc, etc, etc. Lorsqu'il prend enfin une décision, l'action s'accèlère, il ne reste plus que quelques pages et je ne lis déjà plus que d'un oeil.
Ce roman surfe totalement sur la vague de l'adolescent mal dans sa peau, qui finira par s'accepter et par trouver l'amour. Le tout est arrosé d'une pointe de fantaisie (très très bien faite, j'adore la famille d'origine de Mackie) avec un grand méchant.
Je vous laisse le lien vers le site de l'artiste ayant travaillé sur la couverture. Il associe dessin et photographie avec beaucoup de talents.
L'échange, de Brenna Yovanoff, Michel Lafon