Voici un roman acheté de façon un peu trop compulsive et que j'ai fini par regretter. Pour ceux qui ne passent qu'occasionnellement par ici, mon namoureux, ma fille et moi-même projetons de partir en voyage longue durée. Ce qui implique de vider l'appartement de façon massive. Ce qui passe en priorité par une longue vente de livres. Alors quand je rentre chez moi avec un nouveau livre, j'envisage de le cacher, de l'abandonner chez un voisin et puis finalement je le range discrètement, espérant que face à la quantité que nous avons il passera inaperçu. La plupart du temps ça fonctionne. Même si depuis janvier j'ai du acheter 4 livres.
Mais regret donc car ce livre est une déception. Tout d'abord ce n'est pas du tout ce que j'espérais lire, ensuite, l'auteur conduit ses personnages de façon très déstabilisantes.
La quatrième de couverture nous annonce le récit croisé de deux femmes fortes et indépendantes. En réalité ce sont deux récits placés l'un à côté de l'autre que nous découvrons, car Frida, résidant à notre époque, n'est pas du tout influencé par sa découverte du carnet de voyage d'Evangéline dans les années 20. Cette dernière est partie en Asie Centrale pour travailler comme missionnaire, couverture pour lancer une carrière d'écrivain. Mais elle se retrouve rapidement dans une maison à l'écart de la vie locale, enfermée avec une femme autoritaire, sa sœur à moitié cinglée et un prêtre très bizarre.
J'ai commencé ma lecture avec beaucoup de plaisir, mais j'ai très vite déchanté. Evangéline se retrouve dans l'immobilisme rapidement et le récit devient long. Frida n'apporte pas grand chose au récit. Les deux femmes ne sont connectées que par le fait que Frida lise le récit de son aïeule. Mais elle ne laisse pas transparaître d'émotions.
Difficile d'en dire plus, car je pourrai spoiler le lecteur que je n'ai pas encore dégoûté de cette lecture. J'ai voyagé au Kirghizstan il y a deux ans. Mais ce récit aurait pu se passer n'importe où. Le titre est accrocheur, la quatrième de couverture ne reflète pas du tout le contenu et je me demande ce que le New York Timescité par l'éditeur entendait par « admiration ». En cherchant sur le net vous trouverez difficilement des blogueurs plus enthousiastes que moi (mais je n'ai pas lu tous les avis en ligne).
Et maintenant je me retrouve avec un livre de plus à essayer de vendre. Un cercle sans fin.
Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie– Suzanne Joinson – Presses de la cité