Après avoir dévoré le premier tome de la série Partials, je n'ai laissé passer qu'une nuit pour me jeter sur le second tome, Fragments.

Encore dans l'élan du précédent tome, j'ai eu du mal avec le rythme lent des premiers chapitres. Mais à partir du moment où Kira se lance dans son projet un peu insensé avec Sam, impossible de reposer le livre.

Les seconds tomes sont toujours moins bons, car il n'y a pas le plaisir de la découverte de l'univers, ni celui de la conclusion. Kira est toujours la grande héroïne, mais on suit un peu ce qui se passe à Long Island pendant son absence, permettant aux lecteurs d'avancer dans sa compréhension de la création des Partials.

Sauf que le tome 2 se termine de façon RHAAAAAAA. Je déteste les séries. Après un échange rapide avec l'éditeur, j'ai appris que le tome 3 ne serait là qu'au printemps 2015. Huit mois à attendre, c'est impossible. Alors direction le net pour mettre la main sur le tome 3, qui en version électronique ne coûte même pas 5€. Contre les 19€ du format papier en français, aucune hésitation !

A bientôt pour la suite, déjà commencé !

Fragments, Partials tome 2 – Dan Wells – Albin Michel Jeunesse

Par une matinée pluvieuse, Mitsu se lève du mauvais pied. Elle tente bien de se recoucher pour sortir l'autre pied en premier mais rien n'y fait, elle n'est pas d'humeur. Elle n'aime même plus ses gâteaux préférés. Alors elle décide de partir, de partir à l'aventure.

Mélanie Rutten offre des livres poétiques, tendres et sensibles. Et ses histoires bénéficient d'un papier de qualité, d'une couverture douce, comme seul les éditions Memo savent le faire aujourd'hui.

Chaque livre ne semble qu'une anodine journée et introduit l'enfant au cœur de nombreuses émotions. Ici Mitsu est de mauvaise humeur, fâchée contre tout le monde, sans véritable raison. Elle finira avec le sourire aux lèvres et un nouvel ami. Sans que l'on ne sache vraiment à quel moment elle a cessé de râler. Incertitude des émotions, franchise de la vie.

Toute cette franchise déstabilise ma fille. Elle n'aime pas Mitsu car elle se fâche contre son ami. Et pourtant ce livre, lu à plusieurs reprises l'incite à discuter de la colère, des mauvaises humeurs (les siennes, les miennes, celles des autres). Il y a beaucoup de choses dans ce livre, qui demande à être comprise, discutée puis digérée. Nous prenons notre temps.

Un jour (quand j'aurai fini de voyager), j'aurai une belle bibliothèque et j'espère que tous les albums de Mélanie Rutten avec Öko, Mitsu, Eliott, Nestor, etc y figureront en bonne place.

Mitsu, un jour parfait – mélanie Rutten - MeMo

Silver Spoon est un manga qui nous a tapé dans l'oeil à mon namoureux et moi lors de notre séjour au Japon il y a maintenant deux ans. Nous avons tous les deux entrepris plus ou moins difficilement de déchiffrer le tome 1.

Rien ne vaut une petite soirée avec les trois premiers tomes en français !

Yûgo a choisi un lycée agricole du Hokkaido pour être facilement le meilleur élève de l'établissement. Mais il découvre que si les autres élèves sont incapables de faire une addition, ils ont tous un rêve professionnel précis et la détermination qu'il faut pour y parvenir.

Il va alors découvrir que les travaux agricoles sont éprouvant, que les journées commencent tôt et que les poules ont un cloaque...

Humour et quotidien se mêlent donc allègrement.

Cette série a pour objectif de faire découvrir aux jeunes japonais la provenance de la nourriture. La plupart de ce qu'on découvre est totalement applicable à l'agriculture française, même si dans l'ensemble, nous sommes dans une vision parfaite et sans aucun scandale à base de viande de cheval.

Le personnage se trouve une place dans son école malgré sa provenance citadine et son manque de rêve. Et tandis qu'il se fait des amis, on s'attache également à lui.

Une série que j'espère pouvoir continuer (en français).

Silver Spoon – Hiromu Arakawa – éditions Kurokawa

Chroniques du Pays des Mères est un pavé qui m'a laissé totalement dérouté au moment de le reposer.

Dans un futur lointain, le monde est peuplé de plus de femmes que d'hommes. Les enfants meurent bien trop nombreux avant leur 6e année. Et chaque naissance est strictement contrôlée pour faire évoluer le panel génétique de la société.

Les femmes sont au pouvoir, non pas dans une société matriarcale mais dans une miroir surprenant d'une société patriarcale machiste. Les hommes ne servent à rien d'autre que procréer, ils sont exclus de tout, sous considérés car à l'origine du Déclin ayant anéanti les anciennes civilisations.

Lisbeï naît dans cette société avec une curiosité débordante et un goût prononcé pour la vérité. Le lecteur la voit grandir et laisser son empreinte dans le Pays des Mères.

Trop long ? Trop riche ? Trop religieux ?

Je ne sais où est le problème, mais j'arrive à la conclusion de ce roman sans oser le recommander et sans pour autant vouloir vous empêcher de l'ouvrir.

J'ai aimé la réflexion sur les genres des mots. Dans une société où les femmes dominent en politique et en nombres, le féminin l'emporte en conjugaison. On ne dit plus « quelqu'un sonna » mais « quelqu'une ».

Par contre j'ai été dérangée par la transposition bien trop calquée du christianisme sur la foi en Ellie, religion du livre. Garde n'est que le Jésus du futur, avec résurrection et martyrs.

Karine m'avait donné envie je ne sais plus à quelle occasion. Un titre québécois (pour le mois du Québec) facile d'accès en version numérique. Alors j'ai été jusqu'au bout. Sur Babelio le livre a une bonne note et de nombreuses critiques positives. Je n'en ferai pas de même et je me compte de donner un 2/5.

Voici probablement ma seule lecture québécoise de l'année. Mais qu'il est agréable de lire en français de la science-fiction !

Chroniques du Pays des Mères – Élisabeth Vonarburg – Le livre de poche