Deux manga sortis il y a peu et que je viens de découvrir grâce aux choix originaux de ma bibliothèque.
Zero pour l'éternité est un manga historique. Lorsqu'ils apprennent que leur grand-père était un kamikaze pendant la seconde guerre mondiale, Kentarô et sa sœur décident de mener une enquête. Car la première chose qui leur vient à l'esprit sont les kamikazes qui ont attaqué le World Trade Centre.
Je n'ai lu que les deux premiers tomes et si Kentarô a sa propre histoire et sa quête de courage à accomplir, le récit est dominé par les aviateurs de l'armée japonaise. Le premier tome retrace la vie militaire d'un garçon pauvre, initiant à la mentalité de l'époque et à l’enrôlement musclé. Le second s'attache à l'attaque de Pearl Harbor.
C'est vraiment très intéressant de lire un récit historique écrit par un japonais pour illustrer le point de vue japonais. Il faut dire que l'on préfère raconter les histoires du côté des gentils, du côté des vainqueurs.
Par contre le récit est souvent raconté du point de vue de militaires japonais fiers de ce qu'ils ont accompli pour leur pays et je pense que cette série (en 5 tomes) est à réserver aux personnes ayant quelques connaissances sur la seconde guerre mondiale pour pouvoir faire la part des choses.
Zero pour l'éternité – Naoki Hyakuta & Souichi Sumoto – éditions Delcourt
On reste dans un sujet très ethnocentré avec un jeu de carte traditionnel japonais. En fait ce jeu à peu de chance de s'exporter un jour (en dehors du manga) car il faut savoir lire les hiragana (l'un des alphabets japonais) et apprendre par cœur 100 poèmes en japonais toujours.
Et pourtant ce jeu est le cœur d'une romance entre collégiens (dans le premier tome, car il semble que les personnages vieillissent vite dans cette série, comptant une vingtaine de tome). Chihaya fait la connaissance d'un nouvel élève dans sa classe et par la même occasion apprend à jouer au Karuta.
Ce manga n'est pas sans rappeler l'excellente série Hikaru no go, mais il manque le dynamisme qui rendait le go épique.
Une série sans grand intérêt une fois qu'on a compris les règles du jeu (et pris conscience qu'il n'y a aucune chance qu'on y joue jamais).
Chihayafuru – Yuki Suetsugu – Pika édition