De façon totalement abusive je pensais avoir une culture manga plutôt bonne. Je n'ai pas forcément lu beaucoup mais je connais les grands noms et mes nombreux passages en librairies spécialisées me donnent une vague idée de la production française.
Tout ce ci n'était que prétention de ma part, car en fait je ne connais rien, ou si peu que c'est presque risible. J'ai donc développé depuis mon retour du Japon en terrible envie de manga, encore et toujours plus et surtout tout et n'importe quoi.
J'ai bien entendu commencé par le tome 4 de Bride Stories, ma série chouchou. L'auteur réussit à magnifier l'Asie Centrale à tel point que je vois les couleurs à travers les pages en noir et blanc. Ce tome se focalise sur des jumelles qui veulent à tout prix se trouver un mari, de préférence jeune, riche, séduisant et avec un frère afin qu'elles soient toutes les deux dans la même famille.
J'ai adoré ces deux soeurs, dynamiques, rêveuses, gardant presque toujours leur place dans cette société machiste, sans rien céder à leurs envies. Je regrette tout de même que l'ethnologue britannique soit quasiment inexistant. Cet idéaliste apporte un regard extérieur naïf et enrichissant.
Une série qui est sur un rythme de croisière, mais j'espère que le prochain tome sera plus relié au précédent pour donner une unité à l'ensemble.
Ce manga me replonge dans mon voyage au Kirghizstan bien entendu. Mais j'ai aussi trouvé un voyage qui me rappelle de façon direct un point fort de mon voyage au Japon. La série s'intitule Princess Jellyfish et sur les couvertures apparait une magnifique petite méduse (bon il faut lire la série pour savoir qu'il s'agit d'une médise). Et justement, lors de mon séjour dans le Hokkaido, il y avait des calamars partout (à manger, à mettre sur la tête, à accrocher à son téléphone, etc).
C'est le genre de manga que je n'oserai pas lire dans le métro en raison de la couverture qui annonce tout de suite "attention ce livre contient du grand n'importe quoi".
Pourtant c'est une histoire avec beaucoup d'humour mais aussi de sensibilité. Un groupe de filles, toute otaku et fuyant le genre humain, vivent ensemble dans une grande maison. Leur quotidien est bouleversé par l'arrivée d'une magnifique jeune fille qui sait les atteindre à leur point faible (le ventre) et qui tente de leur donner un peu de confiance.
On est loin de la couverture bariolée et totalement dans le quotidien de jeunes qui se sentent totalement inadaptés à leur société. J'ai très envie de lire la suite et j'ai failli craqué devant la série en dvd juste pour la peluche de la petite méduse... (oui j'ai un peu basculé du côté de la force obscure et me retrouve à rêver de petits trucs trop kawaï qui ne servent à rien)