En mai, j'ai acheté pour la première fois la revue Transfuge, revue culturelle qui m'a attirée pour son dossier sur la littérature de voyage. Une revue bien trop « culturelle » pour moi (pour ne pas dire intello), mais le dossier était intéressant et je n'ai pu m'empêcher de remarquer leur mépris pour Sylvain Tesson aujourd'hui présenté comme LA référence pour ce genre littéraire. Je vous épargne le reste du dossier, très intéressant par ailleurs.
J'ai à peine lu Sylvain Tesson, grâce à un récit de voyage écrit avec Alexandre Poussin dont j'apprécie la plume. Je n'avais pas été particulièrement séduite par S. Tesson, trop contemplatif pour moi. Mais j'avais envie de tester un peu plus son style pour comprendre le point de vue de Transfuge.
Après cette longue intro, coupant court au suspens : je n'ai pas aimé. J'ai choisi Sibérie ma chériepour le format moleskine et la présence de photos et peintures. J'ai été conquise par le photographe qui a un œil pour les détails du quotidien, ceux qui rendent un pays bien concret. Bertrand de Miollis présente également des peintures et des dessins. Si ces derniers ne m'ont pas vraiment touché, il y a une vraie sensibilité dans ses peintures.
Par contre les textes sont du marketing, soit une sélection de textes déjà publiés dans les différentes publications de Sylvain Tesson. Des citations choisis pour avoir un vague lien avec les illustrations, mais sans lien d'une page à l'autre, autre que le thème de la Sibérie. J'ai vite arrêté de les lire pour me concentrer sur les photos et les peintures.
Trop contemplatif, pseudo philosophique et centré sur un monde qui n'existe plus. J'aime les récits de voyage qui nous permette de découvrir le monde tel qu'il est aujourd'hui. Je vais maintenant devoir tester les autres références relevées dans Transfugemais pour l'instant la plupart d'entre eux ne sont pas disponibles dans ma bibliothèque.
Sibérie ma chérie – Sylvain Tesson, Thomas Goisque & Bertrand de Miollis – Gallimard