
Auteur : Michael Morpurgo
Editeur : Gallimard jeunesse
En 1947, Arthur, jeune orphelin, est envoyé en Australie. Il rêve d'une nouvelle vie mais va découvrir l'enfer. Mais en grandissant il va trouver la force de fuir l'enfer avec son ami Marty et de construire sa vie, d'une rencontre à l'autre, sans jamais s'éloigner de la mer. Mais à chaque moment de sa vie, une clé, accrochée autour de son cou, lui rappelle ses origines, lui rappelle sa soeur Kitty, restée en Australie.
Bien des années plus tard, Allie, la petite fille d'Arthur, va affronter les mers du globe pour rejoindre l'Angleterre et enfin tenter de retrouver Kitty.
Voici un livre qui me semble annoncer quelques mois sous le signe de l'Australie. J'adore ce pays. Mais bref ce n'est pas le sujet ici.
L'histoire d'Arthur est celle de nombreux orphelins anglais. Pour le reste, c'est l'imagination de Michael Morpurgo qui nous entraîne et nous fait vibrer d'émotion. J'ai même versé quelques larmes à la fin.
C'est un roman sur la vie, le fait de grandir, de se battre puis de se laisser aller, sur la famille, celle que l'on choisit et celle que l'on se crée, celle qu'on ne choisit pas également.
C'est aussi une ode à la nature, à la mer et aux marins. On en ressort avec une terrible envie de voyager, en bateau, le vent dans les cheveux et avec un goût de sel sur les lèvres. On a envie de s'allonger dans l'herbe, en pleine nuit, pour admirer les étoiles, de parler aux oiseaux et aux ânes. On pourrait même se cuisiner des saucisses, à manger avec du chocolat chaud. Ou plus simplement je pourrais prendre la direction du Musée de la Marine au Trocadéro, musée que j'aime beaucoup.
En tout cas voici un roman qui ne laisse pas indifférent. Chaque partie a un ton différent, puisque le narrateur est d'abord Arthur puis Allie. Deux personnes, deux façons de voir la vie, deux façons de grandir et d'avancer.
Quelques avis enthousiastes pour finir de vous convaincre : Midola, Mélanie (ce qui me rappelle de vous dire que ce titre a reçu le prix 2008 des librairies indépendantes britanniques), Yspaddaden (qui vous offre un résumé plus complet que le mien, mieux fait aussi), Clarabel (la moins euphorique du lot) et pour finir l'avis de Faelys (je ne me lasse pas de ta nouvelle bannière)