Titre : Prophétie, le maître du jeu
Auteurs : Mel Odom & Jordan Weisman
Editeur : Bayard jeunesse
Pour les collégiens, les geeks, les fans des Experts, les curieux des Mayas
Le jour de ses 13 ans, Nathan découvre un étrange jeu ayant appartenu à sa mère, ainsi qu'une photo d'elle et son carnet. Le jeu est la seule chose qui attire vraiment son attention et s'il comprend vite comment l'installer, il lui manque tout de même la notice pour pouvoir se lancer dans une partie. Mais très vite il prend conscience que la parti a quand même commencé et que son adversaire est un puissant dieu maya.
J'étais sceptique. J'ai assisté au printemps à la présentation du roman (sorti mi octobre) par l'éditeur et j'avais l'impression que c'était avant tout un produit marketing (le livre est vendu avec le jeu) associant fin du monde en 2012 et une version moderne de Jumanji.
Sauf qu'une fois plongée dans le livre, j'ai très vite totalement accroché car ce n'est pas du tout Jumanji. Et l'éditeur aurait mieux fait de ne pas parler (ni lors de la présentation ni sur la 4e de couverture) de la fin du monde en 2012 car on ne l'apprend que tardivement dans le récit et cela fait normalement parti du suspens.
Autre surprise (positive), ce n'est pas un roman de fantasy classique où le héros se découvre des supers pouvoirs afin de vaincre un super méchant en trouvant cette nouvelle situation géniale. Le récit fleurte avec le fantastique mais l'histoire se déroule de nos jours à Chicago. Le héros pourrait être n'importe quel collégien. Ce n'est que son bon sens qui lui permet d'avancer (ou de reculer, personne ne sachant pas faire preuve de bon sens 24h/24), même si sa route croise celle de quelques fantômes.
Je ne vais pas vous révéler le type d'histoire dont il s'agit finalement car j'ai aimé avoir la surprise, j'ai aimé la nouvelle dimension brusquement introduite et totalement inattendue pour ce genre de récit.
Voilà un bon roman qui pour une fois permet vraiment de lire autre chose (à partir d'élément accrocheur et à la mode, mais peu importe). Bon il y a bien une ou deux séries télés qui développent le même type de scénario de base mais pendant la lecture je n'y ai pas pensé.
A noter également que pour le prix d'un roman grand format classique (17,90€), le livre est vendu avec le jeu de société, la photo de la mère de Nathan et le carnet de cette dernière. Sur le principe, c'est la même chose que le Cathy's book. Sauf que les pions du jeu ne sont pas cartonnés, ni les dés. Seul le plateau n'a pas beaucoup d'allure. Le jeu est très simple à jouer (trop pour une accro du jeu comme moi) mais agréable tout de même.
Je préfère en général ne pas parler du prix des livres, mais il y a peu de temps j'ai pu constater que les éditeurs proposent de plus en plus de titre avec des prix effarants. Alors pour une fois que c'est correct, autant le préciser.
Pour tester le jeu, rendez-vous sur le site internet.