Dans le cadre des Mercredis de l'album, nous avions le choix ce mois-ci entre Nathalie Novi et François Roca. Connaissant déjà un peu le travail de ce dernier (Jeanne et le Mokélé) j'ai donc décidé de découvrir Nathalie Novi, dont le nom ne me disait rien. Entre temps, j'ai vite compris que j'avais déjà pu admirer son travail.
Nathalie Novi travaille à la peinture. Est-ce un effet du hasard, mais dans les deux albums que j'ai découvert, il n'y avait pas vraiment d'histoire. Du coup il y a beaucoup de liberté dans son tracé, une grande palette de couleurs est utilisée et même s'il y a une unité dans le trait, chaque page est très différente. J'aime bien ce qu'elle fait, mais plus comme des tableaux que comme de l'illustration jeunesse au final.
Titre : Moi, Ming
Auteur : Clotilde Bernos
Illustrateur : Nathalie Novi
Editeur : Rue du Monde
Ming, aurait pu être reine d'Angleterre, général en chef ou taureau. Mais il est le grand-père de Nam, au coeur de la Chine.
Cet album est surprenant et j'ai surtout aimé le texte. On ne sait pas qui parle et on le découvre à la toute fin. Le texte est plein de rêve et parent comme enfant peuvent l'apprécier, chacun à leur niveau.
"J'aurais pu être Riche Emir ! J'aurais fait le tour du monde, en Rolly-Royce dans un sens et en vélo plaqué or dans l'autre."
Les illustrations répondent bien à cet univers fantastique et l'ensemble donne un travail très complémentaire.
Titre : Les douze manteaux de maman
Auteur : Marie Sellier
Illustrateur : Nathalie Novi
Editeur : Le Baron Perché
Un petit garçon décrit chacune des facettes de sa maman, tour à tour, heureuse, fachée, conteuse, etc...
Là encore j'ai bien accroché avec le texte. Chaque description ne fait pas plus de 6 lignes, mais pourtant on comprend tout de suite quel type de maman nous est présenté.
Par contre je n'ai pas compris toutes les illustrations. Certains ne répondent pas du tout au texte. C'est un peu comme si on avait donné à l'auteur et à l'illustrateur une série d'adjectif et qu'elles avaient travaillé de leur côté, sans aucun contact. Ainsi pour la maman qui aime faire la fête, on nous parle d'un manteau arc-en-ciel, et à côté on se retrouve avec une femme vêtue de beige...
Je chipote, diront certains, mais au final, je ne suis pas séduite par le résultat.