Titre : Ma petite soeur s'appelle Prématurée
Auteurs : Sabine Panet et Pauline Penot
Éditeur : école des loisirs
Pour les parents qui ont besoin d'un coup de main pour expliquer aux enfants
Barnabé est en 6e. Calme, matheux, joueur d'échec, ils considèrent que ces parents sont fous et traitres. Non seulement son père est spécialiste des dinosaures et sa mère journaliste, mais en plus ils ont décidé de faire un bébé suite à un pari sur la capacité des pingouins à voler.
Toutes ces considérations s'envolent quand sa petite soeur arrive avec deux mois d'avance.
Ce n'est pas un livre sur la difficulté à devenir grand-frère. Ce n'est pas un livre sur la beauté de la famille. Ce n'est pas non plus un livre avec un môme génial (mais les parents le sont totalement).
Ce roman ouvre la discussion sur la prématurité. Dommage qu'il se contente d'ouvrir la discussion et de ne pas apporter plus d'éléments d'information par-ci par-là.
Le plus important est dit (la peur de la maman, la normalité future du bébé). D'autres informations sont vaguement suggérés (le risque vital, l'environnement médical). Malheureusement ce qui influence directement la vie d'un enfant qui serait concerné n'est pas évoqué une seule seconde (les visites à l'hôpital, l'absence du bébé à la maison, le regard des autres...).
Au final j'ai eu l'impression de lire une caricature simpliste de l'arrivée d'un enfant prématuré dans une famille. Au point de me demander si les auteurs n'ont pas simplement utilisé la représentation fantasmatique que l'on s'en fait à l'aide de récits de grand-mères et de quelques reportages télé. Du point de vue médical, en tout cas, on est bien loin de la réalité.
Mais parce qu'un roman ne doit pas se contenter d'informer mais aussi permettre de s'évader. Je tiens à redire que les parents sont supers, de même que la grand-mère. Que Barnabé est un rabat-joie (c'est sa mère qui le dit). Et surtout que ce roman est bourré d'humour et d'optimisme.
Finalement ce roman pourrait répondre aux questions que se pose un enfant qui n'est pas directement concerné par la question. Pour les grands frères, grandes soeurs (ou préma qui se posent des questions sur le début de leur vie) autant passer son chemin (même si je n'ai malheureusement rien trouvé de mieux).