Titre : Les chevaliers d'Emeraude, tome 1 à 3
Auteur : Anne Robillard
Editeur : Michel Lafon
Enkidiev est peuplé d'hommes mais aussi d'elfes et de fées. Pour défendre le continent, un ordre ancien a été recréé, celui des Chevaliers d'Emeraude. Leurs ennemis est l'Empereur Noir qui s'intéresse de près à Enkidiev qui a réussi à lui résister des centaines d'années plus tôt.
Voici une série dont j'avais entendu le plus grand bien mais aussi le plus grand mal. Opinion faite par moi-même : c'est plutôt sympa même si ce n'est en rien extraordinaire. Je m'explique.
C'est une série de fantasy avec tous les ingrédients obligatoires : de preux chevaliers avec un chef blond, charismatique et un grand sens du devoir ; une prophétie ; une princesse au fort caractère qui refuse de se comporter comme une princesse ; un magicien tellement puissant qu'il dissimule on identité ; un fantôme espion chez l'ennemi ; un grand méchant, pas vraiment humain, dont le nom comprend le mot « noir » ; une guerre imminente ; etc. On peut ajouter à cette liste d'ingrédients de nombreux tomes pour boucler le cycle.
En gros il n'y a aucune originalité sur le fond et à peine sur la forme. Alors pourquoi ça marche, pourquoi je n'ai lu que ça pendant un mois (oui je ne lisais pas vite) ? L'auteur prend le temps de présenter ses personnages, de leur donner de véritables identités et donc de les rendre attachant ou détestable selon les goûts de chaque lecteur.
De plus on ne sait jamais trop comment les évènements vont se dérouler, ni dans quel ordre. Je regrette juste que les titres des chapitres soient trop explicites (l'un d'eux nous dévoile une info non écrite, que le lecteur peut supposer et qui est avoué dans le tome suivant...), de même pour la quatrième de couverture. Pour le deuxième tome, le résumé vous raconte les cent dernières pages.
Par contre l'univers a un aspect assez faux. Je pense que si l'on voulait adapter au cinéma la série en restant fidèle aux descriptions de l'auteur, on aurait plus une mauvaise série B ou un film qui semblerait sorti d'un passé lointain (visualiser les pyjamas des personnages des premiers Star Trek et vous comprendrez). Les chevaliers sont quand même supposés se balader partout vêtus de vert avec de nombreuses pierres précieuses sur leur uniforme. On fait plus discret pour partir en guerre.
Et quoi que pensent les adultes de cette série, c'est l'enthousiasme d'une jeune fille en 4e qui m'a convaincu d'y jeter un œil. Et comme je suis faible, je viens d'empruntrer les tomes 4 et 5 à la bibliothèque.