Titre : Le journal de Peter
Auteur : Sébastien Perez
Illustrateur : Martin Maniez
Editeur : Milan Jeunesse
Peter arrive dans un orphelinat sans se souvenir de rien. On lui confit un cahier et il se lance dans un journal intime sous forme de lettres adressées à sa mère qu'il souhaite retrouver. Sa première piste : un homme travaillant sur les docks lui ressemble beaucoup.
Peter avant Peter Pan... Je ne suis pas du tout convaincu par l'histoire. Petit à petit l'enfant s'éloigne de la réalité pour s'approcher de l'univers de Peter Pan. Ainsi la petite fée de la boîte à musique retrouve sa liberté et lui permet de s'envoler. L'homme sur les docks a en permanence un crochet à la main pour décharger les filets de poisson frais mais lorsqu'une dispute éclate, sa main disparaît et seul le crochet reste.
J'ai vu l'histoire de Peter comme la descente dans la folie d'un enfant sans aucun repère. L'histoire étant sombre on l'imagine se raccrocher de façon pathétique à des détails pour avoir un peu de rêve. Et là-dessus, la conclusion, le lien avec la mère qui est, whaou, surprenant. C'est dur. On comprend tout à fait que Peter ne veuille pas grandir, y a de quoi.
Mais du coup, le mythe de Peter Pan en prend un coup selon moi. Car je n'ai pas eu l'impression d'entrer dans un monde imaginaire, celui que se crée les enfants, mais dans un monde de folie, au sens le plus négatif voir maladif du terme. Je crois que ce sentiment était renforcé par le fait qu'il n'écrivait pas son journal pour lui, mais en s'adressant à sa maman.
Par contre j'adore les illustrations (enfin pas celle en couleur). Le crayonné a un côté carnet de voyage que j'aime beaucoup. Et tel un vrai journal, on a des choses à soulever, des articles de journaux, des photos. C'est un côté gadget que j'apprécie beaucoup.
Bilan mitigé donc, j'avais pris beaucoup plus de plaisir avec le Peter Pan de Loisel dont les personnages sont assez proches avec ceux de ce journal.
A lire, l'avis d'Emmyne (qui a apprécié l'émotion et propose un résumé plus détaillé et des extraits) et de Bauchette (qui a aimé mais insiste surtout sur le "look" de ce journal)