Titre : Le combat d'hiver
Auteur : Jean-Claude Mourlevat
Editeur : Gallimard Jeunesse
Pour les ados qui rêvent de liberté et de révolte
Lorsque Milena et Helen croisent la route de Bartolomeo et Milos, leur vie prend un tournant inattendu. Elles vont découvrir pourquoi elles sont enfermées dans un orphelinat et choisir la liberté. Mais leur chemin va être long, ils seront pourchassés par les hommes-chiens, soutenus par les hommes-chevaux, enrollés dans la résistance pour les plus chanceux ou transformé en gladiateur.
En un hiver leur vie va changer ainsi que celle de tout le pays.
J'ai un avis très mitigé sur ce roman. Je sais qu'il a reçu de multiples prix (dont le Prix Sorcières en 2008), mais j'ai été déçu par la fin. Comme quoi, tous les goûts sont dans la nature.
Revenons au commencement. Le livre est en deux parties. La première m'a totalement enthousiasmé, j'ai adoré suivre Helen et Milos, si fragiles, qui se lancent dans l'aventure pour sauver leurs amis. La narration est très bien menée liant les enfants bien qu'ils soient séparés dans leur fuite.
Puis la deuxième partie, la déception. Helen et Milos passent du rôle de meilleurs amis des héros de la révolution à celui de "rien". Helen devient un accessoire totalement ridicule (non pas forcément dans ses actions, mais dans la façon dont elle est présentée et dont on suit ce qui lui arrive). Et Milos va vivre quelque chose de surprenant et décallé par rapport au reste du récit. Une parenthèse cauchemardesque qui ne mène nul part. Et au final, c'est deux personnages auxquels on s'est attaché semble nous dire, "ne faites jamais la révolution". Il n'y a pas assez de lumières, trop de stupidité humaine à la fin pour être un appel positif à la liberté. (et j'aime l'idée que la révolution, mène à la lumière, même si le chemin est sombre).
De plus la narration perd de son aisance et les éléments s'enchaînent beaucoup moins bien entre eux. J'ai eu du mal à rester captiver.
Dernier défaut à mon goût : l'univers. On ne sait rien de ce monde et au fil des pages on ne fait que se poser de plus en plus de questions, sans jamais trouver de réponses. Pourquoi un tel régime a-t-il été mis en place ? D'où sortent les hommes-chiens ? Quel est le but de restaurer les combats de gladiateur ? Quelle ambiance règne-t-il véritablement dans la ville (je me suis demandée si la révolution n'était pas un mouvement marginal) ? Qui sont véritablement les consoleuses, ces femmes travaillant pour le gouvernement ? Et c'est quoi ce méchant même pas méchant ?
A lire : quelques avis positifs Lael, Sophie Faelys et Ori.
On m'a dit que "Le chagrin du roi mort" était mieux, donc je le lirai probablement.