Titre : L'agence Pinkerton, Le châtiment des hommes-tonnerres
Auteur : Michel Honaker
Editeur : Flammarion
Entre récit de cow-boy et histoire fantastique
Neil Galore a besoin d'argent. Alors quand la plus grande police fédérale lance un recrutement, il se présente et obtient un job. Sa mission : arrêter un voleur agissant à bord du train. Mais dans l'Amérique fraichement uni après la guerre de Sécession, les mystères sont nombreux et peuvent s'immiscer partout.
Dur dur de résumer ce récit qui commence sur les chapeaux de roue, qui a des chapitres courts, des héros attachants et une intrigue bien ficelée. Surtout qu'au milieu de la lecture, on découvre que quand Neil Galore parle de "vision" en guise de talent pour jouer au poker, ce n'est pas une métaphore mais bien un pouvoir surnaturel. Et si lui a un pouvoir, il n'est pas le seul. Et qui dit pouvoir, dit aussi drôles de créatures.
Au final le récit utilise l'Amérique des cow-boy comme décor mais est un joyeux fourre-tout de chamanisme, de poker et de flingues en tout genre.
Alors j'ai apprécié cette lecture, mais je sens bien que la suite va être clairement plus "surnaturelle", donc je vais me contenter du premier tome.
Petit extrait rendant le héros très sympathique :
Je n'avais pas d'inquiétude particulière quant à ma faculté à trouver un emploi. J'étais un solide gaillard de vingt ans, assez âgé pour avoir été serveur, palefrenier, marchand d'armes itinérant et encore assez immature pour imaginer avoir raison sur tout. J'avais des cheveux noirs délicatement frisés, des yeux bleus foncés, une fine moustache et, à ce qu'on disait, un sourire charmeur de vendeur d'elixirs. Je portais en prince un costume gris à rayures encore assez bon pour donner le change. Ajoutez à ma belle allure un superbe chapeau - pas un de ces horribles stetsons de cow-boy, non, un melon en velours à bords roulés - et vous obtiendrez l'image du jeune coq bouffi d'ambition que j'aimais donner de moi.