Chroniques du Pays des Mères est un pavé qui m'a laissé totalement dérouté au moment de le reposer.
Dans un futur lointain, le monde est peuplé de plus de femmes que d'hommes. Les enfants meurent bien trop nombreux avant leur 6e année. Et chaque naissance est strictement contrôlée pour faire évoluer le panel génétique de la société.
Les femmes sont au pouvoir, non pas dans une société matriarcale mais dans une miroir surprenant d'une société patriarcale machiste. Les hommes ne servent à rien d'autre que procréer, ils sont exclus de tout, sous considérés car à l'origine du Déclin ayant anéanti les anciennes civilisations.
Lisbeï naît dans cette société avec une curiosité débordante et un goût prononcé pour la vérité. Le lecteur la voit grandir et laisser son empreinte dans le Pays des Mères.
Trop long ? Trop riche ? Trop religieux ?
Je ne sais où est le problème, mais j'arrive à la conclusion de ce roman sans oser le recommander et sans pour autant vouloir vous empêcher de l'ouvrir.
J'ai aimé la réflexion sur les genres des mots. Dans une société où les femmes dominent en politique et en nombres, le féminin l'emporte en conjugaison. On ne dit plus « quelqu'un sonna » mais « quelqu'une ».
Par contre j'ai été dérangée par la transposition bien trop calquée du christianisme sur la foi en Ellie, religion du livre. Garde n'est que le Jésus du futur, avec résurrection et martyrs.
Karine m'avait donné envie je ne sais plus à quelle occasion. Un titre québécois (pour le mois du Québec) facile d'accès en version numérique. Alors j'ai été jusqu'au bout. Sur Babelio le livre a une bonne note et de nombreuses critiques positives. Je n'en ferai pas de même et je me compte de donner un 2/5.
Voici probablement ma seule lecture québécoise de l'année. Mais qu'il est agréable de lire en français de la science-fiction !
Chroniques du Pays des Mères – Élisabeth Vonarburg – Le livre de poche