Titre : Chronique du bon roi Philibert
Auteur : Jean-Sébatien Blanck
Editeur : Alzabane éditions
A lire à partir de 10 ans.
Le roi Philibert s'amuse et profite de son statut de roi. Mais il aimerait également avoir la reconnaissance de son peuple. Alors il décide d'exploiter ses rêves pour faire rêver les bourgeois, de puiser dans les fonds de l'état pour les réaliser jusqu'à devoir vendre son âme au diable.
J'ai beaucoup de mal à me faire une opinion tranchée sur ce livre. Alors voici point par point ce que je pense.
Le Moyen-Age transpire de chaque illustration : visages, costumes, habitations, tout évoque directement cette période. Chaque page mêle textes et images d'un façon différente, l'un et l'autre prenant le dessus selon la situation. L'abondance de détails est surprenante et me laisse pantoise d'admiration devant le travail de Jonathan Bousmar (l'illustrateur). Il a dessiné les poils des pattes du diable, chaque brin d'herbes du champ de bataille et même le Saint Graal au fond du lac (j'en suis sûre, je l'ai reconnu).
Côté texte, l'écriture utilise un vocabulaire assez simple et évoque les textes pour les plus jeunes. Mais l'histoire et l'écriture ne semble pas raccord. Tout d'abord il y a pas mal de textes, écrit petit, évoquant plus un roman qu'une "mini-album" pour les grands (je sais il n'y a que moi qui me comprend là). Et puis je ne sais pas, il y a quelque chose au niveau de l'histoire que j'ai trouvé pas terrible pour des enfants. J'aime l'idée qu'on leur offre du rêve et que les horreurs de notre monde ne soient dévoilées que par métaphore. J'ai été surprise de lire (dans la description envoyée par l'éditeur) que derrière tout ça se cache une parabole du monde politique, du journalisme et de l'histoire.
Merci à Babelio de me l'avoir fait parvenir dans le cadre de Masse Critique. Et merci à Alzabane éditions pour la super-méga réactivité.