C'est un roman qui sent bon l'adolescence, l'Angleterre les jours de pluie, le porridge trop cuit et le bord de mer.
Un vieil homme revient sur l'année de ses seize ans, un nouveau pensionnat, une vie loin de tout, l'absence de chauffage et d'ami, l'attente qu'un jour quelque chose se passe. Il va alors faire la connaissance de Finn qui a tout du héros adolescent. Il vit seul, dans une cabane au bord de mer. Il travaille, cuisine, lit, pêche. Il vit, il est fort, il est beau, il semble tout droit sorti d'un roman digne de Jules Verne ou de Daniel Feoe.
Une rencontre qui va changer toute sa vie et balayer l'attente.
Meg Rosoff insuffle à ses romans une tonalité particulière, un côté vintage. J'ai l'impression d'ouvrir un livre oublié de tous sur une étagère poussière et qui patiente depuis une trentaine d'année. Une invitation à la légèreté, à la vie, à sortir sans parapluie sous la pluie, à faire du camping (et je déteste le camping).
Le seul défaut, qui n'en est par forcément un, j'ai eu la sensation pendant toute ma lecture d'avoir déjà lu ce roman ! Comme si tout était trop simple, trop évident. Par contre, le côté pensionnat anglais, m'a donné envie de revoir le film « Le cercle des poètes disparus », ou peut-être de lire, enfin le roman. Monter sur les tables, c'est moins compliqué que de pêcher le poisson que l'on mangera le midi même.
Un beau roman. D'ailleurs Karine:) partage mon avis.
Ce que j'étais – Meg Rosoff – Hachette Jeunesse