Un billet pour deux titres classiques (et oui c'est bientôt la rentrée) édités chez Tourbillon : Peter Pan (dont je pensais vous avoir déjà parlé, mais non) et Notre-Dame de Paris. Les deux sont illustrés par Benjamin Carré.
Tout le monde connaît l'histoire de Peter Pan, inutile de revenir dessus. Mais que l'on soit bien d'accord : le récit est mille fois mieux que tous les films et autres dessins animés, car ce sont dans les détails que se cachent la magie de ce livre, détails souvent mal restranscrits lors d'adaptation.
Quand à Notre-Dame de Paris, là encore tout le monde connaît l'histoire mais beaucoup moins bien que celle de Peter Pan. D'ailleurs j'avais lu le roman quand j'étais au lycée et mes souvenirs en étaient complètement court-circuités par la version Disney et la comédie musicale. Tourbillon propose une version abrégée se concentrant sur les scènes d'action. l'ensemble est construit, mais j'ai ressenti une certaine frustration car on sent que les pages se tournent vite et que certains évènements s'enchaînent de façon peu naturelle. Mais l'histoire est là et en la relisant je me suis souvenue que je n'aimais pas ce livre. Phoebus est µ£¨%£, tout le monde est d'un égoïste incroyable et la fin est snif... (désolé pour cette phrase peut française).
Mais l'intérêt de ces deux versions, ce sont les illustrations de Benjamin Carré. Autant je le félicite pour Peter Pan, autant je suis plus mitigée pour Notre-Dame de Paris. Manque de bol, entre les deux, l'éditeur a changé le type de papier et le livre en tant qu'objet perd de son charme. Dommage. J'ai également eu l'impression qu'il y avait moins d'illustrations dans Notre-Dame de Paris et elles sont moins liées au texte. Chaque grande illustration couleur nous présente l'un des personnages vaguement en action. Dernière critique, Quasimodo ressemble beaucoup à la version Disney.
Alors que pour Peter Pan, Benjamin Carré nous propose sa propre vision de l'univers de James M. Barrie. Peter Pan a une bonne bouille bien ronde, Clochette est tellement lumineuse qu'elle apparaît blanche, le Pays Imaginaire ressemble à un décor de théâtre et le capitaine Crochet a vraiment, vraiment une sale tête (on imagine l'odeur des pirates juste en les regardant).
Ces deux histoires sont tellement connus que je comprends la difficulté des illustrateurs qui se penchent sur la question. Mais quitte à ajouter un titre sur le marché, autant proposer une nouvelle vision du texte. Pari réussi pour Peter Pan, moins pour Notre-Dame de Paris, qui a tout de même l'intérêt de proposer une version accessible pour les lecteurs curieux dès 9 ans.