
Auteur : Benjamin Disraeli
Editeur : Fayard
Attention, je ne suis pas Tiphanya, mais Namoureux, je lui pique son blog, une fois n'est pas coutume, le temps de remercier Loula et le swap Victorien. Et quitte à être là, autant vous donner mon avis.
Si au départ le nom de l'auteur peut paraître un peu rebutant (Disraeli était politicien conservateur à l'époque victorienne), le roman se révèle très plaisant. Le style reste relativement abondant (évoquant du Victor Hugo par exemple) avec beaucoup de descriptions, de détails et de digressions politiques, mais l'auteur conserve une grande fluidité de style et une grande légèreté. L'histoire en elle-même se permet régulièrement des pointes humoristiques et des instants de satire sociale (en particulier sur la bonne société londonienne dont un épisode irrésistible avec un cuisinier).
La deuxième partie est bien plus épique que la première, mais aussi plus politique avec des traces de ce qui deviendra le sionisme (Disraeli étant juif). L'aventure et l'amour se concurrencent et les évènements s'enchaînent à un rythme effrené tout en évoquant un Orient à la fois fanstasme d'une époque et pays bien connu de l'auteur.
Bref un roman bien agréable à lire, mais pas forcément à mettre dans toutes les mains. Il demande en effet un certain investissement dans l'époque et dans le livre (c'est très dense) ou de certaines connaissances préalables.
L'édition que j'avais était très bien, car les nombreuses notes permettent de s'y retrouver.