Temple ne connaît pas le monde d'avant. Pour elle il y a toujours eu des sacs à viande dans la rue et des villes fantômes. A présent elle a 15 ans et préfère la solitude aux cités fortifiés. Elle parcourt les Etats-Unis au hasard de la route et des rencontres et se prend à rêver des chutes ud Niagara.
L'auteur Alden Bell a réussi à créer une ambiance unique pour son récit. Les zombies sont de vrais zombies, mais nous ne sommes pas dans l'horreur de la découverte. Ils ont toujours existé pour Temple, elle sait reconnaître le danger, leur vitesse, en fonction de leur démarche et de leur niveau de décomposition. Ils font partis du monde comme les voitures ou les oiseaux, une existence qu'elle n'explique pas, ne juge pas. Plus personne ne semble lutter contre non plus, il y a comme une attente, celle d'un après. Il y a aussi une grande solitude entre les pages et en même temps une envie d'autres choses, une fuite, une recherche, un mouvement perpétuel.
Difficile de mettre des mots sur les émotions que j'ai ressenti, le livre ne m'a clairement pas laissé indifférente. Par contre je sais que j'ai envie de le recommander, de le faire découvrir à d'autres lecteurs. De faire écouter la voix de Temple écrite avec un tel soin qu'on l'entend parler, entre désillusion et instinct de survie. Et si je devais mettre une note, je donnerai 5/5 !
Les faucheurs sont les anges – Alden Bell – Bragelonne – en savoir plus